Nothing But Thieves, les pedalboards d'un braquage à l'anglaise
NOTHING BUT THIEVES : DEUX PEDALBOARDS POUR LE PRIX D'UN !
Bienvenue dans ce billet blog qui sera consacré à Nothing But Thieves, un groupe qui n'a pas encore dix ans et qui pourtant est déjà emblématique de notre époque.
Il est des groupes qu’on regrette de n’avoir pas écouté plus tôt. Ce quintet en est l'exemple parfait puisque c'est après des mois, au détour d'une aire d'autoroute, que Swann rompt le maléfice des albums de table de nuit qu'on n'écoute jamais. Il pose ses oreilles sur la discographie du groupe anglais et le voyage commence. Un an de découverte plus tard monte une envie de vidéo "sonner comme" en compagnie de notre Alex, toujours partant pour relever les défis.
En découle un épisode instructif et particulier dont je m'inspire aujourd'hui pour créer ce billet. C'est parti !
L'HISTOIRE D'UN GROUPE QUI NOUS TIENT A COEUR

Nothing But Thieves est un groupe britannique de rock alternatif. Il émerge sur la scène musicale en 2012, captivant rapidement le public avec leur mélange distinctif et moderne de rock puissant et de sonorités électroniques. Aux origines du projet on trouve Conor Mason (chant) qui rencontre Joe Langridge-Brown (guitare) à l’école dans le comté britanique de l’Essex (non ça n’est pas une fac de commerce). La légende veut qu’il ait voulu faire de la musique avec Joe car “il avait la classe et possédait une Gibson”, ce qui, vous l’avouerez, est bien plus que suffisant pour tenter l’aventure. Dominic Craik (guitare et claviers), Philip Blake (basse) et James Price (batterie), se greffent ensuite pour former le line-up qui n’a pas évolué depuis.
Leur premier album éponyme, "Nothing But Thieves," marque leurs débuts en 2015. Les singles "Trip Switch" et "Wake Up Call" mettent en valeur la tessiture vocale si particulière de Conor qui aime chanter en voix de tête, comme le faisait beaucoup un certain Jeff Buckley en son temps. Associez à cela des paroles introspectives et des mélodies accrocheuses, et vous obtenez les premiers succès qui propulsent l’album au 7e rang des charts britanniques.
La même année, ils sont remarqués par MUSE qui les emmène en tournée pour faire leur première partie. Un rôle qu’ils assumeront pendant une longue période tant les collectifs s’apprécient. Une opportunité qui oriente résolument leurs compositions vers une dimension “arena rock” qu’ils ne semblent pourtant pas vraiment rechercher.
En 2017, le 2e album, "Broken Machine" transforme l’essai. Il consolide leur position dans le paysage musical en atteignant la 2e place des charts. Le vocaliste prouve encore un peu plus sa maîtrise et son aisance vocale dans tous les registres. On y retrouve le single "Amsterdam" où les rôles se définissent un peu plus entre les 2 guitaristes avec un Dominic plutôt “ambiance et texture” pendant que Joe s’applique à délivrer riffs et bourrinage. Et ça marche.
En 2020, Nothing But Thieves lance "Moral Panic," leur troisième album studio. Et il tombe à point nommé puisqu’on entre alors dans la pèriode de pandémie qui donnera à l’opus une résonance particulière. Les singles "Is Everybody Going Crazy?" et "Real Love Song" deviennent les portes étendards d’une société désabusée qui perd ses repères, et l’album atteint la 3e place des charts britanniques dans un monde en pleine crise existentielle.
Leur dernier projet, "Dead Club City," a ajouté une dimension plus expérimentale et electro à leur discographie. Sorti en 2023, cet EP a été salué pour son innovation sonore et sa capacité à repousser les limites du genre “arena rock”. Le morceau “welcome to DCC” démontre par exemple la diversité artistique du groupe puisque clairement disco, tout en respectant l'intégrité de leur son caractéristique. Sans doutes la marque des plus grands puisqu’on ne peut ici s’empêcher de penser à KISS ou encore Blondie qui avaient su sortir des sentiers battus pour entrer sur le dancefloor.
Au fil des années, Nothing But Thieves a accumulé des nominations et des récompenses, témoignant de leur impact musical majeur. Dès 2015, ils ont été nominés aux NME Awards dans la catégorie "Best New Band." Les Kerrang! Awards leur ont également décerné le prix de "Best Single" pour "Sorry" en 2018.
LES 4 ALBUMS (pas un de plus !)
L'album marque les débuts du groupe sur la scène musicale. Il a été enregistré dans divers studios, dont RCA Studios à Nashville, Tennessee, et Rak Studios à Londres. L'album éponyme a introduit le son caractéristique de Nothing But Thieves, mélangeant rock alternatif, pop et éléments électroniques. Les chansons, telles que "Trip Switch" et "Wake Up Call", recèlent déjà la patte caractéristique du groupe : des riffs de guitare puissants et des voix expressives.
Enregistré au Ranch Studios à Southampton, cet album a été produit par Mike Crossey qui signe une direction artistique magistrale. Des effets stéréos, des dry/wet, des boites à rythmes cassées et des tubes disruptifs à foison, tels "Amsterdam", renforcent leur évolution vers une profondeur lyrique indéniable.
Enregistré au Real World Studio appartenant à Peter Gabriel et situé à Box en Angleterre, cet album a été produit par Mike Crossey. Il a été influencé par les tensions sociales et politiques croissantes qui prédominent l'arrivée de la pandémie de Covid. "Moral Panic" présente un son plus mature et engagé. Les singles tels que "Is Everybody Going Crazy?" abordent des thèmes actuels, tandis que la musique continue d'évoluer avec des arrangements plus complexes et des textures sonores plus abouties.
Le dernier album du groupe est sorti en été 2023. produit par les membres du groupe en compagnie du producteur Jonathan Gilmore, il marque une inclinaison esthétique du groupe qui s'aventure vers de rythmiques plus dansantes sans pour autant sacrifier la formule qui l'a rendu célèbre; En résulte un album attachant aux nombreux détails qui lui ouvre un peu plus la voie vers le grand public
Nothing But Thieves (2015)

L'album marque les débuts du groupe sur la scène musicale. Il a été enregistré dans divers studios, dont RCA Studios à Nashville, Tennessee, et Rak Studios à Londres. L'album éponyme a introduit le son caractéristique de Nothing But Thieves, mélangeant rock alternatif, pop et éléments électroniques. Les chansons, telles que "Trip Switch" et "Wake Up Call", recèlent déjà la patte caractéristique du groupe : des riffs de guitare puissants et des voix expressives.
Broken Machine (2017)

Enregistré au Ranch Studios à Southampton, cet album a été produit par Mike Crossey qui signe une direction artistique magistrale. Un sens du détail qui va devenir la signature de Nothing But Thieves. Des effets stéréos, des dry/wet, des boites à rythmes cassées et des tubes disruptifs à foison, tels "Amsterdam", renforcent leur évolution vers une profondeur lyrique indéniable.
Moral Panic (2020)

Enregistré au Real World Studio appartenant à Peter Gabriel et situé à Box en Angleterre, cet album a été produit par Mike Crossey. Il a été influencé par les tensions sociales et politiques croissantes qui prédominent l'arrivée de la pandémie de Covid. "Moral Panic" présente un son plus mature et engagé. Les singles tels que "Is Everybody Going Crazy?" abordent des thèmes actuels, tandis que la musique continue d'évoluer avec des arrangements plus complexes et des textures sonores plus abouties.
Dead Club City (2023)

Le dernier album du groupe est sorti en été 2023. produit par les membres du groupe en compagnie du producteur Jonathan Gilmore, il marque une inclinaison esthétique du groupe qui s'aventure vers de rythmiques plus dansantes sans pour autant sacrifier la formule qui l'a rendu célèbre. En résulte un album attachant, aux nombreux détails cachés, qui lui ouvre un peu plus la voie vers le grand public.
LE MATOS DE JOE LANGRIDGE-BROWN ET DOMINIC CRAIK: DES PEDALES, DES GUITARES ET DES AMPLIS

Les guitaristes de Nothing But Thieves, Joe Langridge-Brown et Dominic Craik, sont les artisans sonores derrière l’alchimie rock si efficace du groupe. En bon “Brishton” qui se respecte, l’un d’eux aurait déclaré qu’un son de guitare, c’est une Telecaster dans un VOX AC30, tout simplement. Mais ces petits plaisantins n’en pensent pas le quart du dixième, tant les efforts apportés à la production sont flagrants. Un élément essentiel du son qui, loin de vouloir masquer des faiblesses, magnifie la richesse de leur univers artistique. Et comme tout magicien, ils rechignent à nous donner leurs secrets. Mais qu’à cela ne tienne, avec l’aide de l’internet global, nous allons y remédier !
Depuis les débuts, on voit un affrontement entre 2 équipes: La team Fender (principalement telecasters) du coté Dominic, et la team Gibson pour Joe, à grand coups de Les Paul et 335. On note aussi que depuis l’arrivée plus récente de diverses Gretsch demi-caisse, les lignes se brouillent. Joe sort dorénavant une strat en live quand Dominic semble apprécier une fort jolie SG rouge, difficile de blâmer leurs infidélités …
En matière d'amplification, c’est la même chose ! Vox AC30 face à Fender Bass Breaker ont été des choix constants pour les guitaristes, sur scène comme au studio. On note qu'ils ont un terrain d'entente sur divers modèles Marshall (mais surtout Bluesbreaker) conviés à venir grossir un peu plus encore le mur du son ...
Malheureusement, les informations spécifiques sur le pedalboard exact de chaque guitariste ne sont pas toujours facilement accessibles, car les musiciens ajustent, experimentent et font évoluer leurs configurations en permanence. On peut en revanche souvent les retrouver en vidéos partageant leurs séances studio, et c'est bourré d'enseignements ! Tirons donc une petite liste non exhaustive de pédales fétiches pour chacun d'entre eux :
Joe Langridge-Brown (plus axé riff): Ibanez WH-10 Wah, Boss TU-3 Tuner (oui, le choix de l'accordeur est de la plus haute importance !), Pro Co Rat Distortion, la mythique disto Boss DS-1 et la Whammy Digitech. Il manque à cette liste une fuzz qu'on entend bien sur "Welcome to DCC"
Dominic Craik (plus ambiant): Strymon BigSky Reverb, Electro-Harmonix POG2, Boss DD-7 Digital Delay et MXR Phase 90 Phaser.
On retrouve aussi ponctuellement des pédales de marques boutiques bien connues telles que Benson, Catalin Bread ou Way Huge. En bref, des musiciens de goût !
LE PEDALBOARD DE PALF
Nous allons présenter les (seulement) 6 pédales qui ont été choisies, et vous proposer des alternatives pour ouvrir encore un peu le champs des possibles :
V1 COPPER
Le V1 Copper est une amp in-a-box inspirée des Vox AC30 vintage. Une création née de l'association de Victory avec Adrian Thorpe de Thorpy FX, référence dans le domaine de la pédale boutique estampillée "amp in-a-box". Ce son qui vous plongera, entre autres, dans la poésie pop des Beatles, dans l’arrogance classic rock de Queen, mais surtout dans le son dantesque de Nothing But Thieves. On peut donc la voir comme un clean ET un overdrive crémeux de légende qu’on pourra décliner comme always on, boost, overdrive ... La pédale propose des réglages de volume et de gain, égalisation bass et treble mais surtout le contrôle de tone inspiré du potentiomètre "cut" des amplis vox qui permet une action particulièrement jouissive sur les médiums.
La Westminster Geneva Amp Sim V2 s’inspire aussi du Vox AC30 et propose une simulation d’ampli analogique au format pédale. Elle reprend les sonorités typiques des amplis british vintage de référence. On retrouve les classiques Gain, Volume, Bass, Treble, et même le Top Boost. Cela vous permettra de retrouver toutes les sonorités légendaires, du clean brillant au crunch ravageur, et sans footswitch puisque l'idée est de la laisser enclenchée.
DYSTOPIA DELUXE
Pour ceux qui la désirent, sachez que cette pédale est une série limitée. Une fois le stock épuisé, elle ne sera plus produite ! Il s'agit d'un delay, utilisé ici pour créer un slapback de l'enfer. Elle intégre un préamp switchable qui peut même vous servir de boost pour claquer un solo ! Mais si l'on recherche tout de même un écho à bande c’est bien pour son côté imprévisible. Laissez le donc se dérégler et donner le côté dangereux et bizarre dont votre musique a besoin. La Dystopia est un delay à puce PT2399 avec deux footswitches dont un tap tempo aux trois subdivisions et dont l’appui prolongé lance un deuxième réglage de feedback (en trimpot) pour pousser le delay en auto-oscillation. Si vous aimez le bruit et les modulations plus marquées, elle est faite pour vous.
En alternative, la Utopia est la dernière création ajoutée au catalogue Anasound, et elle restera au catalogue, vous ne pourrez donc pas la rater. Plus sage que sa sœur Dystopia, ce delay propose les trois réglages classiques de l’Utopia originale + les réglages internes désormais directement accessibles, la tonalité et le potard central “Bliss”. Ce bouton ajuste profondeur et vitesse de l’effet. Au choix modulation légère type tap echo ou chorus ou vibrato.
CARBON
De l'aveu d'Alexandre lui-même, s'il n'y avait qu'une seule reissue pour la vénérable Marshall Bluesbreaker, ça serait la Carbon de Browne Amplification. D'ailleurs, si vous avez suivi la video récap 2023, vous savez qu'elle fait partie de la selection de l'année, et que même Axel Bauer a commandé la sienne ! La Carbon reprend donc la belle dynamique et l’épaisseur de ces pédales et bien plus encore : on a droit à plus de niveau de sortie, puisque la Marshall n’avait pas assez de réserve de ce côté-là pour faire un bon clean boost. On y trouve aussi un réglage de tonalité progressif et musical, là encore une faiblesse du circuit d’origine.
La Wampler Pantheon reprend et augmente le circuit de la Marshall Bluesbreaker. En effet, elle propose trois bandes d’EQ. Les graves sont un filtre Baxendall actif dont l’effet peut être radical, tandis que la Presence contrôle les extrêmes-aigus, des fréquences très précieuses pour percer dans un mix. Enfin, deux switches à trois positions offrent de très nombreuses combinaisons supplémentaires.
K+ MOTHERBOARD
L'alimentation est rarement le coeur de notre attention, et pourtant, c'est très important ! Comme toujours chez Anasounds, la K+ est visuellement frappante, mais surtout, ses performances sont redoutables : 10 sorties un ampère (oui, 1000 milliampères, sachant que votre overdrive préférée en demande probablement une cinquantaine), dont deux peuvent être configurées en 9, 12, 15 ou 18 volts, un silence de fonctionnement absolu, et la possibilité de chaîner plusieurs alimentations via le link 24V qui évite d’avoir un adaptateur secteur branché pour chacune.
La Daughterboard peut ainsi venir completer la mother pour étendre ses capacités et alimenter plus de pédales. En effet, c'est une solution d’alimentation plus petite, avec "seulement" 6 sorties 9V DC. Elle est à la fois complète, flexible et très efficace, et particulièrement adaptée aux pedalboards de petite taille.
SLIDERIG COMPACT DELUXE
Cette pédale fait partie de la catégorie reine des réglages à midi. En gros, pas de soucis, tout au milieu et vla le son ! La Origin Effects SlideRig Compact Deluxe Mk2 combine deux compresseurs FET style 1176 de qualité studio pour une compression jusque là impossible en live. Le nom “SlideRig” est bien sûr une référence directe à Lowell George (vous chercherez ...), mais pour autant les réglages aussi riches qu’interactifs de ce modèle permettent de nombreuses nuances de compression. “In” contrôle le volume du signal en entrée du premier compresseur, Attack / Release commande le temps d’attaque et de relâchement des deux compresseurs à la fois, et on dispose ensuite d’un véritable mixeur à trois sons : “Dry” contrôle le taux de signal direct non traité, Stage 1 contrôle le volume en sortie du premier compresseur avec une compression légère et Stage 2 contrôle le volume en sortie du second compresseur avec une compression bien plus marquée. Enfin, Master reçoit les trois signaux et leur donne du volume.
Au départ c'est cette pédale que voulait Alex pour la vidéo. La Origin Effects Cali 76 Stacked Edition regroupe deux compresseurs FET type 1176 en cascade pour un effet de sculpture sonore allant du discret à l’excessif, avec toutes les nuances intermédiaires. Il y a une magie toute particulière dans le son radical de deux compresseurs qui travaillent de concert. Moi j'appelle ça l'effet tunnel, mais Alex parle de boudin, j"en suis perplexe ...
THE TWIST
The Twist Modulation Device de Tampco est une pédale de chorus/flanger avec plusieurs réglages très bien pensés pour vous embarquer dans un voyage aux sonorités planantes. Son circuit s’articule autour d’un LFO numérique et d’une puce BBD BL3207. L’acheminement du signal est entièrement analogique. On retrouve sans surprise des réglages traditionnels de Rate et Width, qui ajustent la vitesse et la profondeur de l’effet de modulation. Le potard Rezo (résonance) permet d’emmener la pédale vers un Flanger. On bénéficie d’un réglage du niveau de la sortie de la pédale, Output, et s’un switch à deux positions (Hi/Lo) qui détermine si les fréquences affectées par l’effet sont les graves ou les aigües. Mais la marque française ne s’est pas arrêtée là et a intégré un réglage Shape qui permet e changer la forme d’onde du LFO en continue. On peut accéder aux formes d’onde triangulaire et sinusoïdale, du classique, mais également à deux formes d’onde plus extrêmes qui amèneront des signaux plus profonds ou plus courts.
Citée par Alex himself comme alternative crédible à la Twist, mais un peu moins efficace dans le cadre qui nous interesse aujourd'hui, l'excellente Polychrome par Walrus Audio est une pédale à la double fonction de flanger et vibrato, qui vous emmènera sur des terrains aussi bien psychédéliques que plus classiques. Et en plus, elle est en solde !
KANGRA
C'est amusant, Dominic Craik utilise de fait cette exacte référence de fuzz ! La Kangra de chez Walrus Audio intègre une octa-fuzz mais aussi un envelope filter indépendant. C'est aussi la pédale favorite de Jared Scharff (guitariste du Saturday Night Live), et quoi de plus normal puiqu'il a co-développé cette dernière. Avec son design inspiré de l’Himalaya, elle est destinée à tous les registres musicaux imaginables. Ses deux modes de fuzz Moderne et Vintage offrent des horizons sonores variés où pourront s'épanouir une octave et/ou un envelope filter dont elle dispose. Le tout peut être utilisé indépendamment ! Un merveilleux mid-boost est aussi intégré à la Kangra. Et cerise sur le gateau, elle est dotée d'un gate naturel. En d'autre terme elle ne fait pas de bruit en dehors de ce que vous lui demanderez ! Donc que ce soit pour jouer des sonorités funk des années 60 ou rock, elle saura réveiller votre inspiration, comme ce fut le cas pour Nothing but Thieves.
Pour offrir une alternative au son de cette Kangra, il nous faut 2 pédales. Par exemple une Filter Twin d'Aguilar d'un coté pour un véritable enveloppe filter qui se déclenche à l'attaque, et de l'autre, pourquoi pas, une Fundamental Fuzz de Walrus audio qui propose 3 versions simples et efficace de la Big Muff originale, soit une approche moderne pour caler dans le contexte. Une pédale petite en taille et en prix, mais un son fidèle à son modèle. What else ?
ABBY
Vous aurez sans doutes remarqué que les vidéos présentent souvent une configuration à 2 amplis. Pour réussir ce tour de force, et transformer un signal mono pour en faire 2 lignes, nos compères utilisent une ABBY box, mais pas n'importe laquelle; La ABBY de Signal Cheyne est un splitter permettant d'envoyer un signal vers deux sorties différentes, séparément ou en même temps. Le gros avantage de la ABBY par rapport aux autres ABY box est qu'elle est active, contrairement aux nombreux modèles passifs présents sur le marché. Cela permet de n'avoir aucune perte de signal ou de baisse de volume lorsque les deux sorties sont activées en même temps, problème récurent des modèles passifs.
Si vous avez besoin de plus d'options dans votre routage, la StereoMaker de Surfy Industries est un splitter de type ABY très avancé. Il propose de nombreuses fonctions qui en font peut-être le splitter ultime. Entre autre, la pédale bénéficie de buffers d'entrée et de sortie, ainsi que de footswitches Soft Touch à JFET. Les sorties sont isolées par des transformateurs et elles profitent d'une fonction qui inverse la phase du signal de 180 degrés. Un atténuateur (PAD) permet de passer du niveau ligne au niveau instrument, il est présent aux côtés du switch de mise à la terre (Ground Lift). Un véritable couteau suisse !
Le V1 Copper est une amp in-a-box inspirée des Vox AC30 vintage. Une création née de l'association de Victory avec Adrian Thorpe de Thorpy FX, référence dans le domaine de la pédale boutique estampillée "amp in-a-box". Ce son qui vous plongera, entre autres, dans la poésie pop des Beatles, dans l’arrogance classic rock de Queen, mais surtout dans le son dantesque de Nothing But Thieves. On peut donc la voir comme un clean ET un overdrive crémeux de légende qu’on pourra décliner comme always on, boost, overdrive ... La pédale propose des réglages de volume et de gain, égalisation bass et treble mais surtout le contrôle de tone inspiré du potentiomètre "cut" des amplis vox qui permet une action particulièrement jouissive sur les médiums.
Pour ceux qui la désirent, sachez que cette pédale est une série limitée. Une fois le stock épuisé, elle ne sera plus produite ! Il s'agit d'un delay, utilisé ici pour créer un slapback de l'enfer. Elle intégre un préamp switchable qui peut même vous servir de boost pour claquer un solo ! Mais si l'on recherche tout de même un écho à bande c’est bien pour son côté imprévisible. Laissez le donc se dérégler et donner le côté dangereux et bizarre dont votre musique a besoin. La Dystopia est un delay à puce PT2399 avec deux footswitches dont un tap tempo aux trois subdivisions et dont l’appui prolongé lance un deuxième réglage de feedback (en trimpot) pour pousser le delay en auto-oscillation. Si vous aimez le bruit et les modulations plus marquées, elle est faite pour vous.
De l'aveu d'Alexandre lui-même, s'il n'y avait qu'une seule reissue pour la vénérable Marshall Bluesbreaker, ça serait la Carbon de Browne Amplification. D'ailleurs, si vous avez suivi la video récap 2023, vous savez qu'elle fait partie de la selection de l'année, et que même Axel Bauer a commandé la sienne ! La Carbon reprend donc la belle dynamique et l’épaisseur de ces pédales et bien plus encore : on a droit à plus de niveau de sortie, puisque la Marshall n’avait pas assez de réserve de ce côté-là pour faire un bon clean boost. On y trouve aussi un réglage de tonalité progressif et musical, là encore une faiblesse du circuit d’origine.
L'alimentation est rarement le coeur de notre attention, et pourtant, c'est très important ! Comme toujours chez Anasounds, la K+ est visuellement frappante, mais surtout, ses performances sont redoutables : 10 sorties un ampère (oui, 1000 milliampères, sachant que votre overdrive préférée en demande probablement une cinquantaine), dont deux peuvent être configurées en 9, 12, 15 ou 18 volts, un silence de fonctionnement absolu, et la possibilité de chaîner plusieurs alimentations via le link 24V qui évite d’avoir un adaptateur secteur branché pour chacune.
Cette pédale fait partie de la catégorie reine des réglages à midi. En gros, pas de soucis, tout au milieu et vla le son ! La Origin Effects SlideRig Compact Deluxe Mk2 combine deux compresseurs FET style 1176 de qualité studio pour une compression jusque là impossible en live. Le nom “SlideRig” est bien sûr une référence directe à Lowell George (vous chercherez ...), mais pour autant les réglages aussi riches qu’interactifs de ce modèle permettent de nombreuses nuances de compression. “In” contrôle le volume du signal en entrée du premier compresseur, Attack / Release commande le temps d’attaque et de relâchement des deux compresseurs à la fois, et on dispose ensuite d’un véritable mixeur à trois sons : “Dry” contrôle le taux de signal direct non traité, Stage 1 contrôle le volume en sortie du premier compresseur avec une compression légère et Stage 2 contrôle le volume en sortie du second compresseur avec une compression bien plus marquée. Enfin, Master reçoit les trois signaux et leur donne du volume.
The Twist Modulation Device de Tampco est une pédale de chorus/flanger avec plusieurs réglages très bien pensés pour vous embarquer dans un voyage aux sonorités planantes. Son circuit s’articule autour d’un LFO numérique et d’une puce BBD BL3207. L’acheminement du signal est entièrement analogique. On retrouve sans surprise des réglages traditionnels de Rate et Width, qui ajustent la vitesse et la profondeur de l’effet de modulation. Le potard Rezo (résonance) permet d’emmener la pédale vers un Flanger. On bénéficie d’un réglage du niveau de la sortie de la pédale, Output, et s’un switch à deux positions (Hi/Lo) qui détermine si les fréquences affectées par l’effet sont les graves ou les aigües. Mais la marque française ne s’est pas arrêtée là et a intégré un réglage Shape qui permet e changer la forme d’onde du LFO en continue. On peut accéder aux formes d’onde triangulaire et sinusoïdale, du classique, mais également à deux formes d’onde plus extrêmes qui amèneront des signaux plus profonds ou plus courts.
C'est amusant, Dominic Craik utilise de fait cette exacte référence de fuzz ! La Kangra de chez Walrus Audio intègre une octa-fuzz mais aussi un envelope filter indépendant. C'est aussi la pédale favorite de Jared Scharff (guitariste du Saturday Night Live), et quoi de plus normal puiqu'il a co-développé cette dernière. Avec son design inspiré de l’Himalaya, elle est destinée à tous les registres musicaux imaginables. Ses deux modes de fuzz Moderne et Vintage offrent des horizons sonores variés où pourront s'épanouir une octave et/ou un envelope filter dont elle dispose. Le tout peut être utilisé indépendamment ! Un merveilleux mid-boost est aussi intégré à la Kangra. Et cerise sur le gateau, elle est dotée d'un gate naturel. En d'autre terme elle ne fait pas de bruit en dehors de ce que vous lui demanderez ! Donc que ce soit pour jouer des sonorités funk des années 60 ou rock, elle saura réveiller votre inspiration, comme ce fut le cas pour Nothing but Thieves.
Vous aurez sans doutes remarqué que les vidéos présentent souvent une configuration à 2 amplis. Pour réussir ce tour de force, et transformer un signal mono pour en faire 2 lignes, nos compères utilisent une ABBY box, mais pas n'importe laquelle; La ABBY de Signal Cheyne est un splitter permettant d'envoyer un signal vers deux sorties différentes, séparément ou en même temps. Le gros avantage de la ABBY par rapport aux autres ABY box est qu'elle est active, contrairement aux nombreux modèles passifs présents sur le marché. Cela permet de n'avoir aucune perte de signal ou de baisse de volume lorsque les deux sorties sont activées en même temps, problème récurent des modèles passifs.
Nothing But Thieves, rien que des voleurs ? Vraiment ?
Au-delà des récompenses et du succès, ce sont les partis pris musicaux engagés de Nothing But Thieves qui donnent à leur musique une connotation si singulière, qui la rendent particulièrement attachante. Rien que le nom du groupe fait savoir à qui veut l'entendre qu’à l’heure de monter sur scène, ils ne se considéraient pas vraiment à leur place, qu’ils ne méritaient sans doutes pas tant d’honneurs.
Mais ça, c'était avant. Avant de nous claquer la gueule de manière magistrale en nous prouvant que leur place n’est finalement nulle part ailleurs qu'au centre de l'attention, au cœur d'une époque tourmentée dont ils sont les portes étendards.
Des chansons introspectives qui ne prennent leur sens qu’en les exposant à la foule. Une esthétique intimiste, sensible, et pourtant si forte, qui ne se déploie totalement que lors de concerts monstres. A l’image de la voix de Conor, fluette et puissante, ou encore de son androgynie assumée, Nothing but thieves a le paradoxe dans le son. Et c'est pour ça qu'on les aime.
Ce billet de blog est librement inspiré de la vidéo ci-dessous
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