La double overdrive Protein de Browne Amplification a mis cette marque au centre d’une hype comme seul Internet sait en générer : le guitar-tech et réparateur d’amplis de Kansas City David Brown avait conçue cette double overdrive pour tirer un beau son de n’importe quel ampli, et les guitaristes du monde entier sont tombés amoureux du résultat. Mais tous n’avaient pas envie d’une grosse pédale double, à la fois parce qu’elle est un peu plus encombrante et parce qu’elle a fatalement plus de réglages.
Voici donc la Browne Amplification The Carbon, qui reprend tout simplement le côté bleu de la Protein. On retrouve donc la magnifique saturation inspirée par la vénérable Bluesbreaker. Cette pédale, qui faisait à l’origine partie des gros modèles noirs de chez Marshall dans les années 90, a fini par se trouver une place dans le coeur des pinailleurs du boutique sous des formes légèrement modifiées, comme l’une des deux moitiés de la Analog Man King Of Tone ou encore la JHS Morning Glory. L’enthousiasme pour ce circuit est tel que Marshall a réédité la Bluesbreaker originale. La Carbon reprend donc la belle dynamique et l’épaisseur de ces pédales et bien plus encore : on a donc droit à plus de niveau de sortie, puisque la Marshall n’avait pas assez de réserve de ce côté-là pour faire un bon clean boost, ainsi qu’un réglage de tonalité progressif et musical, là encore une faiblesse du circuit d’origine.
Enfin, la Browne Amplification The Carbon bénéficie d’un potard de gain dont la course est ultra progressive, ce qui donne accès à de nombreuses nuances d’overdrive légère, et lorsque l’on arrive dans des réglages plus poussés, le son est plus brillant, ce qui permet de mieux ressortir dans un mix malgré la compression plus importante. Ça paraît évident, mais encore fallait-il y penser.
Et c’est justement ce qui fait le génie de la Browne Amplification The Carbon : les réglages fonctionnent de façon tellement naturelle et les sons obtenus sont tellement musicaux qu’on ne se rend même pas compte de la réussite absolue que tout ça représente. On se contente de jouer, et d’aimer enfin le son qui sort de notre ampli.