Pink Floyd : The dark side of the pedalboard
ON ANALYSE LE PEDALBOARD DE DAVID GILMOUR SUR DARK SIDE OF THE MOON !
Bienvenue dans ce billet blog qui sera consacré à l'un des sons de guitare les plus emblématiques : celui de David Gilmour, au travers de 3 albums anthologiques s'il en est, j'ai nommé "Dark side of the moon", "Wish you were here" et "The wall".
Je retranscris ici librement la vidéo publiée dernièrement par Alex accompagné de Julien Bitoun qui semble y prendre un plaisir non dissimulé. A noter que cet épisode faisait suite à une première esquisse de ce son mythique par Alex accompagné de la charmante @Rockloe. L'actualité aidant, l'idée de repartir de zéro afin de donner une version "up to date" s'est imposée, et je les en remercie, car il n'y aura jamais trop de Pink Floyd sur la toile !
Je vais donc vous détailler ici les solutions qu’ils proposent à présent, et les mettre en parallèle avec la mouture présentée sur la 1ere vidéo pour des alternatives crédibles, afin de tenter de pousser encore un peu plus loin le mimétisme musical tout en collant à vos besoins spécifiques. C'est parti !
L'HISTOIRE DU GROUPE
Pink Floyd, groupe de rock progressif aujourd'hui légendaire, est fondé en 1965 par Syd Barrett, Roger Waters, Richard Wright et Nick Mason. Passant du rock psychédélique expérimental à des œuvres conceptuelles ambitieuses, le groupe (dont le nom n'a jamais signifié "Flamand rose") a tracé son chemin depuis les ruelles de la scène musicale underground de Londres jusqu'aux sommets stratosphériques de la renommée mondiale.
Leur premier album, "The Piper at the Gates of Dawn" (1967), a été largement influencé par la créativité excentrique et le style de vie de Barrett, capturant l'essence du mouvement psychédélique à l'anglaise. Excellent guitariste et compositeur très british dans son approche de l'écriture, il va malheureusement voir sa santé mentale se détériorer (abus en tous genres ou maladie nul ne peut le dire), le forçant à quitter le groupe en 1968 après la publication de l'album "A saucerful of secret" qui ne rencontrera pas le même succès.
David Gilmour qui avait rejoint le groupe pour soutenir Barrett prend donc naturellement sa place, devenant un membre permanent de ce groupe atypique dans son approche du "prog" puisqu'assez porté sur l'efficacité des compos et les textures quand les Genesis et autres Yes partent explorer (parfois un peu trop loin ?) les contrées de la virtuosité. Cette transformation est un tournant qui va aboutir à des albums conceptuels devenus depuis emblématiques. Il serait trop long de les décrire tous ici en détails. Il y a d'abord la Bo du film 'More" de Barbet Shroeder puis "Ummagumma" en 69 qui mélange enregistrements live et experimentation, puis "Atom heart mother" en 1970.
Une transition lente mais efficace s'opère alors par l'album "Meddle" en 71. En face B (il n'y avait que des vinyles en ces temps bénis), la pépite "Echoes" marque un véritable tournant vers l'apogée de Pink Floyd. Ainsi naît l’album mythique "Dark Side of the Moon" (1973). Une météorite qui passera plus de 30 ans aux meilleures places des charts mondiaux. Ce chef-d'œuvre explore des thèmes sombres et universels tels que la folie, le temps et la pression sociale de la vie moderne. Une fusion entre paroles profondes et expérimentation sonore qui va établir le groupe en référence de ce que l’on nomme désormais le rock progressif.
En 1975 sort "Wish You Were Here", un hommage poignant à Syd Barrett. Il explore des thèmes de l'absence et de la perte, marquant une nouvelle étape significative dans leur discographie. On y retrouve le titre éponyme de l’album qui deviendra l’un des plus grands tubes de l’histoire de la musique contemporaine. "Animals" (1977) suit la même trajectoire artistique, avec ses paroles acérées dépeignant la société moderne et ses inégalités. Cependant, en interne, d’importantes dissensions humaines et artistiques commencent à voir le jour.
En 1979, les tensions culminent, mais l’album "The Wall" propulse tout de même Pink Floyd vers de nouveaux sommets de créativité … et de succès commerciaux. Ce double album-concept massif, écrit principalement par Waters, aborde l'isolement, la désillusion et la perte de l'identité individuelle. Une œuvre majeure qui sera transposée sur scène lors de shows grandioses mêlant performance musicale et théâtralité, marquant définitivement des générations de fans.
En 1983, le groupe sort "The Final cut" sans un Richard Wright évincé en 79, et s'enfonce dans les problématiques égotiques tandis que Waters tente de prendre le contrôle du groupe. Griefs qui mènent à des querelles légales, puis à son départ en 1985. Malgré tout, Gilmour, Mason et Wright décident de continuer sous le nom de Pink Floyd. S’ensuivent les albums "A Momentary Lapse of Reason" (1987) et "The Division Bell" (1994). Si la reformation occasionnelle du groupe pour des événements spéciaux, notamment au Live 8 en 2005, a pu susciter un regain d'intérêt pour leur musique, de nombreux fans ne se remettront pas du départ de Roger Waters. La mort tragique de Richard Wright en 2008 marquera la fin définitive de la formation originale. Mais l'héritage restera inaltérable.
LES ALBUMS EMBLÉMATIQUES (choix non exhaustif, parcellaire et subjectif, je le sais, ne m'en veuillez pas !)
Le premier album du groupe, avec Syd Barrett à la guitare, s'intitule "The Piper at the Gates of Dawn". Il est enregistré aux studios Abbey Road de Londres en 1967. Il a été produit par le célèbre producteur de l'époque Norman Smith. Il pose les fondations de ce rock progressif dont Pink Floyd deviendra le pilier.
Pour leur premier album sans Syd Barrett, et avec David Gilmour, Pink Floyd fait appel au célèbre producteur Alan Parsons. Encore une fois enregistré aux studios Abbey Road, c'est un succès planétaire qui marque l'année 1973
Pour ce 3e album publié en 1975, l'équipe ne change pas de crèmerie. Retour à Abbey Road en compagnie du producteur Brian Humphries pour une oeuvre sur laquelle plane l'absence de Syd Barrett, et qui recèle le tube éponyme absolu "Wish you were here" qui lui est directement adressé.
"The Wall" a été produit par Pink Floyd avec Bob Ezrin comme co-producteur. Il est enregistré principalement aux studios Britannia Row à Londres, et sera achevé en 1979. Cet opus monumental met en scène le personnage fictif Pink afin d'explorer les dérives que peuvent engendrer l'isolement et la pression sociale.
The Piper and the Gates of Dawn
Le premier album du groupe, avec Syd Barrett à la guitare, s'intitule "The Piper at the Gates of Dawn". Il est enregistré aux studios Abbey Road de Londres en 1967. Il a été produit par Norman Smith, célèbre producteur de l'époque. Il pose les fondations de ce rock progressif dont Pink Floyd deviendra le pilier.
Dark side of the moon
Pour leur premier album sans Syd Barrett, et avec David Gilmour, Pink Floyd fait appel au célèbre producteur Alan Parsons. Encore une fois enregistré aux studios Abbey Road, c'est un succès planétaire qui marque l'année 1973
Wish you where here
Pour ce 3e album publié en 1975, l'équipe ne change pas de crèmerie. Retour à Abbey Road en compagnie du producteur Brian Humphries pour une oeuvre sur laquelle plane l'absence de Syd Barrett. Il recèle le tube éponyme absolu "Wish you were here" qui lui est directement adressé.
The wall
"The Wall" a été produit par Pink Floyd avec Bob Ezrin comme co-producteur. Il est enregistré principalement aux studios Britannia Row à Londres, et sera achevé en 1979. Cet opus monumental met en scène le personnage fictif Pink afin d'explorer les dérives que peuvent engendrer l'isolement et la pression sociale.
LE MATOS DE DAVID GILMOUR : DES PEDALES, DES GUITARES ET DES AMPLIS
Après le départ de Syd Barrett, David Gilmour, devient naturellement le guitariste emblématique de Pink Floyd. Il façonne sa légende en utilisant une palette sonore très riche issue de nombreux effets et instruments afin de créer les ambiances sonores qui marqueront les albums "Dark Side of the Moon", "Wish You Were Here" et "The Wall".
Tout commence par sa guitare fétiche, la Black strat qu'il acquiert au début des années 70. Il lui fera subir les pire outrages, malmenant son électronique comme sa lutherie ou son accastillage au fil des années. Sur "Dark Side of the Moon", il utilise aussi une Gibson Les Paul, une guitare lap steel ainsi qu'une rareté canadienne, une guitare "boutique" Bill Louis que l'on entend par exemple sur le solo de "Money". Une combinaison d'instruments qui va le suivre pendant des années.
En terme d'ampli, on retrouve principalement des Hiwatt DR 103. Un choix d'importance car la démarche qui motive le créateur de la marque est de proposer un équivalent Marshall sans ses défauts, et capable d'encaisser les traitements de chocs des conditions de tournées "rock'n'roll" de l'époque. Un circuit qui garde une inspiration "gros bassman", mais avec des transfos surdimensionnés et des composants de qualité militaire. En résulte des machines de guerres dotées d'un headroom énorme, quasi "incrunchables" sans y laisser votre audition. Dites-vous qu'au final, lorsqu'un ampli est utilisé à la fois par Pete Townsend, Jimmy Page et David Gilmour, c'est forcément bien.
En matière d'effets, il a toujours innové, utilisant les premières Uni-vibe, wah-wah vox et autres delays Echoplex pour créer les textures sonores de morceaux comme "Money" et "Time". L'album regorge également des synthétiseurs VCS3, EMS Synthi AKS et Minimoog, mais on s'en fout, on est là pour les guitares !
"Wish You Were Here" a vu Gilmour s'orienter vers des sons plus émotionnels et mélancoliques. Sa Stratocaster a joué un rôle central, avec des morceaux comme "Shine On You Crazy Diamond". On peut noter l'utilisation d'une talk box sur "Have a Cigar". Il a également utilisé notamment le célèbre phaser MXR Phase 90 et le compresseur Dynacord CLS-222.
Pour "The Wall", Gilmour continue d'utiliser sa Black Strat, mais il expérimente également avec des guitares acoustiques comme la Martin D-35. Sur le solo de "Comfortably Numb", il obtient un effet de sustain unique en combinant une pédale de delay et une pédale de compression.
En matière de saturations, traversant les époques, on retrouve d'abord une Fuzz Face silicone classique type BC 108 avant de basculer sur une base Big Muff qu'il fait évoluer au fil des nouvelles versions, ainsi qu'un power boost de Coloursound en amont de la tête Hiwatt pour la faire cruncher sans la pousser dans ses retranchements. On entend également des pédales telles que le chorus Electric Mistress et le delay TC Electronic 2290 avec lesquels il obtient des textures spécifiques.
Et bien évidemment, l'élément indispensable qui fait sonner le tout, le fameux jack "téléphone" si cher à Julien !! (moi je l'appelle jack tire bouchon ...)
LE PEDALBOARD DE PALF
Nous allons présenter les 9 pédales qui ont été choisies, et vous proposer des alternatives issues de la 1ere vidéo consacrée au pedalboard de David Gilmour :
ELEMENT
Une petite reverb spring pour donner de la profondeur sans altérer la définition. Elle ne propose rien de moins qu’un vrai ressort déporté dans une boîte indépendante afin de garder les contrôles sur votre pedalboard en isolant le ressort à l’abri des chocs. Les réglages permettent d’éclaircir ou d’assombrir le résultat et de doser le son traité. Un petit switch permet aussi de faire saturer le ressort pour un rendu qui devrait passionner les shoegazers de tout poils. Mais aujourd'hui c'est dans une approche résolument prog qu'elle dispense une ambiance on ne peut plus 70's
Contrairement à une reverb émulée, vous ne pouvez pas régler la longueur du ressort associé à la pédale Element. C’est pour cela que trois tailles différentes sont disponibles : le Bon qui est utilisé dans la vidéo aujourd'hui (ressort court pour une ambiance discrète), la Brute (ressort moyen pour plus de profondeur et de richesse harmonique) et le Truand (sortez vos planches de surf).
UTOPIA DELUXE
Ce nouveau delay fraichement ajouté au catalogue Anasound est mis à contribution tout au long de la démo, comme David qui saupoudrait du delay partout. On retrouve les trois réglages classiques de l’Utopia originale + les réglages internes désormais directement accessibles, la tonalité et le potard central “Bliss”. Ce bouton ajuste profondeur et vitesse de l’effet. Au choix modulation légère type tap echo ou chorus ou vibrato. Un bouton rétro-éclairé ajuste le volume du préampli intégré. Ce dérivé du préampli de l’Echoplex EP-3 (sans le JFET) se chaîne avant les répétitions et fait partie du son caractéristiques des échos à bande vintage.
La Echorec de Catalinbread est une reproduction du mythique écho à bandes Echorec de Binson. Comme pour la Utopia on retrouve des modlations ainsi qu'un préamp dans un format plus compact. Les textures et patterns rythmiques complexes sont au rendez-vous, et il ne fait aucun doute que David y aurait trouvé son bonheur.
DIVISION DRIVE
Si la tube driver à lampe qu'on entend dans les années 90 sur l'album "Division bell" n'était pas encore née dans les années 70, cette Division drive qui en est directement inspirée trouve toute sa place sur c board dont le but n'est pas d'imiter un pedalboard, mais bien de tendre vers un son. Et si vous aimez le morceau "Have a cigar", vous allez adorer le jouer avec cette overdrive si caractéristique et polyvalente. Rien d'ettonant lorsque l'on sait que l'équipe de ALH, en bon fans du Floyd on trouvé le moyen d'y integrer une lampe, pour le plus grand bonheur de Gavid Gilmour, mais aussi de Billy Gibbons ou encore Eric Johnson. Jubilatoire !
Pas facile de créer des disto à lampes convaincantes au format pédale ! Avec la Shelby, Signal Cheyne prend donc le parti de faire appel à deux paires de transistors JFET en mode triode (ce qu’on appelle l’ampli Mu). Un fonctionnement très proche du comportement d’une lampe dans un ampli traditionnel qui donne une distorsion très naturelle, réactive à la dynamique et bourrée d’harmoniques. A tester !
PHASE 90
Sur l'album "Wish you were here" se trouve le titre "Have a cigar", et son intro mythique marquée par le son hyper reconnaissable du phaser. Ici on fait dans l'efficacité pure avec la Phase 90 de MXR. Ca n'est pas pour rien que des millions de riffs aujourd'hui légendaires s'appuient sur cette petite pédale qui permet de passer d'un chatoiement subtil et spatial à un effet de balayage rapide en un tour de main en tournant le bouton "Rate". Quel que soit le genre ou l'instrument, la Phase 90 a toujours été là pour ajouter sa voix luxuriante et distincte à la palette sonore du musicien. Et ça n'est pas David qui nous contredira sur ce point.
La Electric Mother de ALH Effects n'est pas un phaser, c'est un flanger ! Il me semblait intéressant de la poser ici car c'est un flanger qu'on entend dans "The Wall", et donc je palies en quelque sorte à une petite lacune de notre vidéo du jour. Lacune justifiée bien évidemment par des questions de temps, formats etc ... J'en profite donc pour vous indiquer que cet excellent flanger est breton
FULL STORY
Dans notre séquence vidéo, cette pédale est enclenchée à la toute fin, lorsqu'arrive l'évocation du monument "The Wall", et du solo merveilleux que l'on trouve sur le morceau "Comfortably numb". Cette simplissime disto-fuzz que l'on peut se faire livrer en kit pour la monter soi-même est redoutable d'efficacité puisqu'elle s'appuie sur une référence du genre éditée en 1969 et depuis utilisée par les Floyd certes, mais aussi les Black Keys et autres White Stripes. Sur le micro manche de la strat, les bonnes frquences bien taillées, et assistée du tape delay + préamp de la Utopia, on s'y croirait ...
Parmi les pédales iconiques, certaines sont aujourd'hui introuvables, mais ça n'est pas le cas de la Fuzz Face originale ! Dans ce modèle actuel, tout est comme celle utilisée par Gilmour pendant plus d'une décennie, du germanium à l'absence d'alimentation externe. si vous voulez faire comme lui (et tant d'autres), pourquoi ne pas faire confiance à l'original ?
CALI 76 COMPACT DELUXE
4 notes, c'est tout ce qu'il faut à David Gilmour pour créer le gimmick le plus distinctif de l'histoire du rock. Pour s'approcher du rendu de "Shine on you crazy diamond", on avait besoin d'une touche de compression, tout en restant absolument subtil. Un effet que l'on retrouve bien évidemment aussi sur l'album "The Wall" pour soutenir un changement de son assez manifeste à l'apprche des années 80. Comme le riff légendaire de the wall Part 2, "Comfortably numb" ne serait pas le même morceau sans cet effet si discret et pourtant si puissant tant il permet de rendre massif les moindre sons clairs comme les fuzz les plus aggressives.
La pédale de compression qu'utilisait David Gilmour est encore commercialisée ! Si vous recherchez un réel mimetisme, il est à votre portée avec le Dyna Comp de chez MXR, une pédale très simple et toujours bigrement efficace
OVER BOOST
Pour cette overdrive, utilisée pour crunch l'ampli Hiwatt, la marque boutique italienne Formula B s'est inspirée de la version 1969 de la Power Boost de Coloursound en ayant le bon goût de ne pas trop prendre de liberté par rapport à l'original. Cette année là, la création du génialissime Gary Hurst (papa de la tone bender entre autre) avait gagné un 4e bouton de gain afin d'obtenir le grain sans pour autant s'exploser la tête. On garde donc la belle robe orange, un gain, un master, l’EQ deux bandes d’origine. Les possibilités sont extrêmement nombreuses.
La Orange Boost de ALH Effects est aussi un boost clairement inspiré du gros galet orange que Gilmour va utiliser pour malmener ses têtes Hiwatt pendant toute la période qui nous intéresse. Une réinterpretation par des amoureux assumés de l'artiste, donc forcément du materiel pertinent dans le cadre de notre défi du jour. Et c'est Français !
OMNIFUZZ
N'y allons pas par 4 chemins, il s'agit d'une Fuzz Face ! Mais elle recèle quelques petites otions à faire pâlir sa grand-mère de jalousie. Cette fuzz au silicium possède par exemple un petit switch qui simule un micro de guitare, la rendant plus adaptable en termes de chainage. On y retrouve aussi un potard "input" pour faciliter le clean up au volume de la guitare, un réglage des basses hyper pertinent dans le cadre d'une approche exigente du taillage des fréquences ou encore un Bias parce que oui, ça peut être utile par grande chaleur. Il s'agit en plus d'une exclu Palf, ce qui ne gâche rien !
La Classic 108 Fuzz mini de MXR est une version simple et efficace de la Fuzz Face originale. Rien de plus qu'une Fuzz Face si ce n'est un petit buffer switchable pour eventuellement caler avec une wah wah. Une pédale petite en taille et en prix, mais un son fidèle à son modèle. What else ?
BERKELEY
Audible sur "Time", l'uni-vibe est un élément central du son de Dark side, comme d'ailleurs la cabine Leslie. Ces 2 effets distincts sont proposés de manière très convaincante par la Berkeley. Avec cette pédale impressionante, Horrothia reproduit quasiment à l'identique le circuit d'une vibe des 60's, mais lui apporte sa touche de modernité. Les composants ont été spécifiquement sélectionnés pour se rapprocher le plus possible de ceux d'origine, tout en incorporant des mods communément effectués à l'époque, afin d'étendre les sonorités de la pédale.
La Tidewater de JHS, un trémolo très simple mais qui n’est pas dénué de caractère. 3 potards, quelques trimpots pour faire de petits ajustements, on arrive à obtenir facilement une oscillation chaleureuse et convaincante pour pas cher. Que demande le peuple ?
Une petite reverb spring pour donner de la profondeur sans altérer la définition. elle ne propose rien de moins qu’un vrai ressort déporté dans une boîte indépendante, afin de garder les contrôles sur votre pedalboard en isolant le ressort à l’abri des chocs. Les réglages permettent d’éclaircir ou d’assombrir le résultat et de doser le son traité. Un petit switch permet aussi de faire saturer le ressort pour un rendu qui devrait passionner les shoegazers de tous poils. Mais aujourd'hui c'est dans une approche résolument prog qu'elle dispense une ambiance on ne peut plus 70's
Ce nouveau delay fraichement ajouté au catalogue Anasounds est mis à contribution tout au long de la démo, tel David qui saupoudrait du delay partout. On retrouve les trois réglages classiques de l’Utopia originale + les réglages internes désormais directement accessibles, la tonalité et le potard central “Bliss”. Ce bouton ajuste profondeur et vitesse de l’effet. Au choix modulation légère type tap echo ou chorus ou vibrato. Un bouton rétro-éclairé ajuste le volume du préampli intégré. Ce dérivé du préampli de l’Echoplex EP-3 (sans le JFET) se chaîne avant les répétitions et fait partie du son caractéristiques des échos à bande vintage.
Si la Tube driver à lampe qu'on entend dans les années 90 sur l'album "Division bell" n'était pas encore née dans les années 70, cette Division drive qui en est directement inspirée trouve toute sa place sur c board dont le but n'est pas d'imiter un pedalboard, mais bien de tendre vers un son. Et si vous aimez le morceau "Have a cigar", vous allez adorer le jouer avec cette overdrive si caractéristique et polyvalente. Rien d'ettonant lorsque l'on sait que l'équipe de ALH, en bon fans du Floyd on trouvé le moyen d'y integrer une lampe, pour le plus grand bonheur de Gavid Gilmour, mais aussi de Billy Gibbons ou encore Eric Johnson. Jubilatoire !
Sur l'album "Wish you were here" se trouve le titre "Have a cigar", et son intro mythique marquée par le son hyper reconnaissable du phaser. Ici on fait dans l'efficacité pure avec la Phase 90 de MXR. Ca n'est pas pour rien que des millions de riffs aujourd'hui légendaires s'appuient sur cette petite pédale qui permet de passer d'un chatoiement subtil et spatial à un effet de balayage rapide en un tour de main en tournant le bouton "Rate". Quel que soit le genre ou l'instrument, la Phase 90 a toujours été là pour ajouter sa voix luxuriante et distincte à la palette sonore du musicien. Et ça n'est pas David qui nous contredira sur ce point.
Dans notre séquence vidéo, cette pédale est enclenchée à la toute fin, lorsqu'arrive l'évocation du monument "The Wall", et du solo monumental que l'on trouve sur le morceau "Comfortably numb". Cette simplissime disto-fuzz que l'on peut se faire livrer en kit pour la monter soi-même est redoutable d'efficacité puisqu'elle s'appuie sur une référence du genre éditée en 1969 et depuis utilisée par les Floyd certes, mais aussi les Black Keys et autres White Stripes. Sur le micro manche de la strat, les bonnes frquences bien taillées, et assistée du tape delay + préamp de la Utopia, on s'y croirait ...
4 notes, c'est tout ce qu'il faut à David Gilmour pour créer le gimmick le plus distinctif de l'histoire du rock. Pour s'approcher du rendu de "Shine on you crazy diamond", on avait besoin d'une touche de compression, tout en restant absolument subtil. Un effet que l'on retrouve bien évidemment aussi sur l'album "The Wall" pour soutenir un changement de son assez manifeste à l'apprche des années 80. Comme le riff légendaire de the wall Part 2, "Comfortably numb" ne serait pas le même morceau sans cet effet si discret et pourtant si puissant tant il permet de rendre massif les moindre sons clairs comme les fuzz les plus aggressives.
Pour cette overdrive, utilisée pour crunch l'ampli Hiwatt, la marque boutique italienne Formula B s'est inspirée de la version 1969 de la Power Boost de Coloursound en ayant le bon goût de ne pas trop prendre de liberté par rapport à l'original. Cette année là, la création du génialissime Gary Hurst (papa de la tone bender entre autre) avait gagné un 4e bouton de gain afin d'obtenir le grain sans pour autant s'exploser la tête. On garde donc la belle robe orange, un gain, un master, l’EQ deux bandes d’origine. Les possibilités sont extrêmement nombreuses.
N'y allons pas par 4 chemins, il s'agit d'une Fuzz Face ! Mais elle recèle quelques petites otions à faire pâlir sa grand-mère de jalousie. Cette fuzz au silicium possède par exemple un petit switch qui simule un micro de guitare, la rendant plus adaptable en termes de chainage. On y retrouve aussi un potard "input" pour faciliter le clean up au volume de la guitare, un réglage des basses hyper pertinent dans le cadre d'une approche exigente du taillage des fréquences ou encore un Bias parce que oui, ça peut être utile par grande chaleur. Il s'agit en plus d'une exclu Palf, ce qui ne gâche rien !
Audible sur "Time", l'uni-vibe est un élément central du son de Dark side, comme d'ailleurs la cabine Leslie. Ces 2 effets distincts sont proposés de manière très convaincante par la Berkeley. Avec cette pédale impressionante, Horrothia reproduit quasiment à l'identique le circuit d'une vibe des 60's, mais lui apporte sa touche de modernité. Les composants ont été spécifiquement sélectionnés pour se rapprocher le plus possible de ceux d'origine, tout en incorporant des mods communément effectués à l'époque, afin d'étendre les sonorités de la pédale.
Pink Floyd, à travers l'espace et le temps
C'est assez remarquable pour le dire, mais on a fêté l'année dernière les 50 ans de Dark side of the moon. Un âge de raison s'il en est pour un album qui est à ce jour le 3e album le plus vendu de tous les temps (derrière "Back in Black" de AC/DC et "Thriller" de Mickael Jackson, excusez du peu ...).
Ca n'est évidemment pas un hasard, cet album est bouleversant. Tout d'abord sur le plan émotionnel, tant les textures évoquent avec réalisme les méandres tourmentés de l'âme, mais aussi, et surtout, bouleversant sur le plan de l'esthétique. Qu'on apprécie ou pas, Dark side of the moon est un tournant, une étape, une transition pour un genre tout entier.
Il succède à "Meddle" dont on a ici peu parlé, mais qui mérite lui aussi sa place au panthéon. On y trouvait "Echoes". Peut-être un lumineux coté pile inachevé sans son yang. Le pendant positif et nécessaire qui allume la mèche de ce trip sur face obscure. Ce voisin apprécié de tous qui n'attendait qu'une sombre nuit de pleine lune pour laisser libre cours à ses sens, et satisfaire ses instincts.
Cet album plus qu'aucun autre a marqué les esprits et l'histoire. Il continuera longtemps de se transmettre de père en fils, rite initiatique dont on ne sort jamais indemne, mais toujours grandi. Lorsque il est temps que l'enfant comprenne que tout ce qui est beau recèle une part d'ombre.
Peu de choses ont ce pouvoir. Ces choses sont précieuses.
Ce billet de blog est librement inspiré de la vidéo ci-dessous
Et aussi un peu de cette première vidéo
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