
Les confinements successifs ont eu cet effet positif d’obliger certains d’entre nous à repenser complètement leur activité professionnelle, avec plein de temps forcément libre d’un coup pour lancer enfin ce rêve de longue date sans cesse repoussé au lendemain. C’est ainsi qu’est née Buddy Effects, une marque fondée par un musicien contraint d’arrêter les tournées qui propose de superbes pédales au look ultra personnel fabriquées à la main en Bretagne.
Et pour son premier modèle, Buddy Effects a fait dans l’évidence : la Fuzzy Buddy est donc une Fuzz Face silicium, du même genre que l’on trouve à partir de 1969 et qui s’est fait une belle pièce aux pieds de Jimi ou de David Gilmour. Cette version crée sa magie à partir de deux transistors bc549c, des références qui ne sont pas les plus répandues et qui permettent pourtant un gain conséquent avec un bruit de fond très bas. On peut donc garder le potard de Fuzz (celui de gauche) à un niveau relativement bas en obtenant quand même la chaleur grasse pour laquelle ce circuit est réputé. Il y a aussi un headroom considérable, donc dosez le potard de volume (à droite) avec parcimonie pour ne pas vous faire mal ! Cette réserve de volume permet de profiter du beau cleanup en baissant le potard de volume de sa guitare sans pour autant se perdre dans le mix, et la réserve de gain offre une fluidité de son assez rare pour ce circuit.
Et pour ne rien gâcher, la Fuzz Buddy est absolument superbe. Son boîtier en métal (avec boutons en laiton du plus bel effet) est enveloppé dans une couverture de cuir cousue autour, et le travail du cuir est réalisé par le caviste du village dans lequel l’électronique est assemblée. Le vrai talent, c’est aussi de savoir bien s’entourer.
