Dès les années 2000, John Clayton Mayer s’est indiscutablement imposé en tant que compositeur, chanteur, guitariste (et playboy) hors-pair. Il arbore un style musical de pop/blues rock dans lequel il excelle et vend plus de 20 millions d’albums dans le monde. Ces derniers sont aussi parsemés de ballades acoustiques et de country. Côté guitare, il est influencé principalement par Jimi Hendrix (cela va de soi), Stevie Ray Vaughan et Dave Matthews. En somme, il réussit l'exploit de passionner autant les papas guitaristes que les jeunes groupies. Sa signature sonore unique provient non seulement de sa technique, mais également de son choix de matériel et d’effets lui permettant d’obtenir la texture unique qui le caractérise.
Vous aussi vous rêvez de jouer "Slow dancing in a burning room" face à votre crush ? Vous tombez bien, dans cet article nous allons vous proposer des solutions pour obtenir l'identité sonore de John Mayer en vous évitant toute l’artillerie envahissante et qui vous coutera un bras (Gardez le, vous en aurez besoin par la suite).
2007 : Kakà remporte le ballon d’or, le premier Iphone est commercialisé, et J.Frusciante nous sort son meilleur live à Chorzów. Pour achever en beauté cette année, John Mayer a mis le paquet lors du live Nokia Theatre à Los Angeles. Vous l’aurez compris, nous allons prendre pour référence le pedalboard de ce concert mythique. Dans un premier temps, concernant le matériel, l'ensemble est inspiré des sonorités des années 70. Pour la guitare, une stratocaster est privilégiée. Le potard est généralement réglé sur la 4ème position pour sélectionner les micros manches et intermédiaires en hors phase. Cela permet d’obtenir un son rond, velouté avec une bonne définition et présence. En ce qui concerne les amplificateurs, John Mayer utilise entre autres des Dumble (sur-mesure et hors de prix), des Twin Reverb signés Fender et des Two Rock ; le tout poussé à fond.
Rentrons dans le vif du sujet : John utilise des wagons de pédales vintages qu’il dirige avec son système switch bradshaw via des footswitchs pré-réglés en backstage. Pour s’en rapprocher nous vous proposons des solutions alternatives. Le son de John Mayer repose essentiellement sur la présence discrète de reverb et sur le stacking d'overdrives (parfois ponctué par des passages hendrixiens de wah). Ce principe consiste à ajouter et contrôler différents étages de gain à partir d'une base de son.
Notre pedalboard est tout d'abord composé d'un compresseur : le Cluster Comp d'ALH Effects. En début de chaîne, la pédale de compression rend le signal plus uniforme/compact et lisse l'attaque tout en augmentant le sustain des notes. Nous utilisons la Cluster Comp signée ALH (cocorico) inspirée de la Boss CS-2 et de la MXR Dyna comp. Un autre compresseur plus simple, peut également faire l’affaire. Il est conseillé de ne pas trop en abuser pour ne pas dénaturer le son et garder un signal transparent et clair. Ensuite vient le clean boot Katana de Keeley Electronics. Ce boost est activé en permanence par John. Réglé à 11h, le Katana ajoute du crush et permet de maîtriser le volume pour se détacher du mix lors des solos.
Pour ce qui est des overdrives, la pièce maitresse du set up de J.M est la mythique pédale d'overdrive KLON CENTAUR qui apporte au son sa texture unique, du moelleux comme de la dynamique. Placée en fin de chaîne juste avant les pédales de modulation elle bonifie les autres overdrives. Cependant le mythe a un prix (plus ou moins 10 k €). L’alternative la plus équilibrée reste la Savage, inspirée de la KLON avec une touche de modernité et un design soigné.
A partir de cette base vous pouvez ajouter les couches de drives :
Notamment avec l'overdrive Super Phat Mod de Keeley Electronics : A travers la cette pédale, Robert Keeley reprend ici la conception de l’originale Boss BD-2 Bluesdriver. Réglée timidement, elle permet d’ajouter une couleur au drive. Avec une bonne définition en note par note pour les solos, elle devient un poil brouillonne lors des accords avec une saturation chaleureuse typée d’un ampli à lampes bluesy. Pour finir, on ajoute un tube screamer mettant en avant les médiums, ici : la Plumes d'Earthquaker Devices. En activant le clipping de gauche vous obtiendrez le son d'une Ibanez TS-9 (présente dans le pedalboard de son mentor Stevie Ray Vaughan) qui sublime la stratocaster.
Concernant les effets de modulation, pour faire office d’uni-vibe U-915 typique des ‘70s, nous plaçons avant la reverb, le Trémolo Harmonique Ages. Discret, il apporte de l’épaisseur à vos solos. A noter qu’il se rapproche plus du vibrato que d’un Trémolo classique.
Pour finir, on utilise comme reverb la Element d'Anasounds. La réverbération ajoute de la spatialité, c’est un des atouts du jeu de John Mayer. Alors pour marquer le coup nous avons opté pour de vrais ressorts. La pédale Element ajoute le caractère de la reverb du Fender Twin si spécial. Programmable à souhait, le branchement en stéréo vous dévoile encore plus de nouveaux horizons.
En résumé l’agencement s’effectue en commençant par le compresseur, le clean boost puis avec les overdrives : Super Phat Mod, Plumes et Savage. Pour finir le tremolo Ages et la reverb Element sont positionnés en dernier.
Afin de se rapprocher de la sonorité de “Slow Dancing In A Burning Room”, il vous faudra (comme ci-dessus) enclencher le compresseur (légèrement réglé), le clean boost, la Super Phat Mod ainsi que la Savage et la Reverb à ressorts.
Pour le riff principal de ce hit, éteignez la Super Phat Mod pour activer le tube screamer Plumes qui donnera un son plus déstructuré et dirty.
Pour le solo, revenez sur la Super Phat Mod tout en passant sur le micro chevalet pour marquer les attaques.
La Cluster associée à la Katana et à la Super Phat Mod agrémentée de la Element composent le corps du riff principal.
Pendant le solo, pour remplacer l’uni-vibe d’origine avec son foot controller, vous pouvez enclencher la Ages couplée à une Wah, ainsi que la Savage.
Pour finir simplement, la base du son suffira. C'est-à-dire le compresseur, le buffer et la Savage avec seulement de la reverb réglée à 2h.
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Le pedalboard de John Mayer lui permet de varier, entre moelleux et mordant, sa signature sonore. Coup de coeur assuré pour la Katana et la Savage, toutes deux indispensables.
ATTENTION : Il ne vous suffit pas d'avoir le bandana de John ni ses pédales pour avoir son, il y a le talent qui va avec. Travailler votre toucher est aussi important !
Sinon vous serez comme un unijambiste face à une marelle.
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Bonsoir pouvez vous me conseiller ?je cherche qq un pour réparer ma keeley Monterey .la pédale s éclaire mais il n y a plus que la Fuzz qui marche je l ai acheté chez broc n Roll à Nîmes et je ne sais pas s il y a un sav je vais les contacter demain si ça vous avez des pistes je suis preneur et combien cela pourrait coûter ?
Répondu par : Alexandre Ernandez Sur 18/12/2021
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