L’inspiration de la Fantome Tiger provient de la fameuse Electra Distortion. Electra était une marque de guitares japonaises bon marché distribuées aux États-Unis dans les années 1970 (oui, c’est bien la marque de la fameuse Flying V blanche de James Hetfield pour les débuts de Metallica), et ils proposaient aussi une série de pédales très simples mais avec un son plutôt plaisant, donc la Distortion, un circuit hard clipping à un transistor dont le son était plutôt rèche et agressif. Ce circuit est devenu un grand classique dans la communauté DIY et boutique, au point qu’il a inspiré la Earthquaker Devices Speaker Cranker, la Greer Ghetto Stomp et la Lovepedal Woodrow, des modèles aux sonorités suffisamment différentes pour donner une idée d’à quel point quelques composants peuvent tout changer sur un modèle aussi basique.
La Fantome Tiger remplace les diodes germanium par un clipping asymétrique pour un résultat absolument énorme. Cette overdrive française se rapproche de la fuzz par son côté rocailleux digne d’un Champ tweed poussé à fond, et si vous la placer en début de chaîne elle est extrêmement réactive aux variations du potard de volume. Il n’y a qu’un réglage de volume, ce qui est largement suffisant pour envoyer la sauce.
Le switch Roar permet de faire rugir la Fantome Tiger en enlevant le filtre. La position normale filtre les aigus pour calmer l’agressivité, tandis que la position Roar redonne le mordant, les canines sorties et le gain maximum, pour un son qui n’est pas pour les fans de John Mayer.
Dans un monde peuplé d’overdrives douces à trois boutons, la Fantome Tiger amène un bol d’air frais avec son design simple, méchant et sans compromis.