La disto-fuzz massive américaine est un son incontournable de l’arsenal de tout guitariste qui se respecte, que l’on ait à l’origine cherché à retrouver le son de David Gilmour, de Jack White, de J. Mascis ou encore de Billy Corgan. On apprécie l’énorme son bien creusé qu’elle donne aux riffs les plus simples, mais aussi le sustain infini qu’elle permet d’atteindre en solo pour un jeu profondément lyrique. Le problème est que cette pédale existe depuis plus de cinquante ans et qu’il y a à la fois de nombreux modèles originaux (dont certains sont devenus financièrement inaccessibles) et d’innombrables clones et variations. Comment choisir la sienne ?
Et d’ailleurs qui a dit qu’il fallait choisir ? En concevant la Full Story, Anasounds a voulu permettre au guitariste de trouver la couleur de disto-fuzz qui lui correspondait le mieux, ce qui est passé par le concept des Tone Cards. Ce système, conçu spécialement pour la Full Story, permet de loger une partie de circuit sur des cartes amovibles afin de choisir sa version sans les compromis sonores que sous-entendent les pédales multi-fuzz habituelles.
Et puisque les guitaristes n’aiment pas choisir, la Full Story permet d’accueillir deux Tone Cards. La pédale est livrée d’origine avec deux voicings de disto-fuzz massive imaginées pour deux utilisations “idéales” de cet effet : une “main fuzz” inspirée de la première version russe de la disto-fuzz massive datant des années 90 mais avec des médiums plus creusés, tandis que la “secondary fuzz” s’inspire de la toute première version sortie en 1969 avec des graves moins baveux.
Deux groupes de trois boutons permettent de régler chaque fuzz de façon indépendante (un second footswitch sert à passer d’une fuzz à l’autre), et un switch “Mid” change radicalement le caractère de la disto-fuzz en ramenant des médiums, transformant ainsi un gros son de riff en un son solo incandescent.
Mais ce n’est que le début de l’exploration, puisque la Full Story est compatible avec de très nombreuses Tone Cards vendues séparément : vous n’avez pas fini de vous poser de grandes questions existentielles sur les nuances de disto-fuzz.