
Le gain, Greer Amps connaît. Cette marque boutique américaine (qui vient de Athens, Georgia, à ne pas confondre avec la ville grecque !) a fini par se faire une très solide réputation en proposant uniquement des amplis et des pédales de gain, qu’il s’agisse de booster, de distos, de fuzz ou, comme dans le cas de la Lightspeed, d’overdrive.
La Greer Amps Lightspeed est devenue le best-seller incontesté de la marque depuis 2014, et ce n’est pas un hasard. Elle ne fait pas mentir son nom à rallonge de “Lightspeed Organic Overdrive”, puisque le grain qu’elle produit est naturel, dynamique et très proche du crunch qui apparaît lorsque l’on pousse le volume d’un ampli à lampes. Cette petite boîte est venue remplacer les Nobels et autres pédales vertes sur les pedalboards d’orfèvres du beau son comme Peter Stroud (Sheryl Crow) et Alex Weeden (Miranda Lambert), des musiciens qui travaillent au service d’artistes à un niveau qui ne tolère pas la médiocrité.
Contrairement aux trois-quart des overdrives disponibles sur le marché, la Lightspeed est un circuit qui a été développé par Greer Amps et pas une simple copie de Klon Centaur, de Marshall Bluesbreaker ou de Tube Screamer. Contrairement à cette dernière, la Lightspeed ne vous retire pas les graves et ne compresse pas trop le signal. Elle est capable d’aller assez loin au niveau du gain disponible, mais elle s’épanouit surtout dans le registre low-gain, cette superbe zone d’ombre où un coup de médiator plus appuyé fait passer de la clarté au grondement, entre le clean boost et le crunch marqué. Là où tant d’autres pédales sont ennuyeuses ou anémiques dans ce genre de scénario, la Lightspeed y donne son meilleur, avec une sensibilité aux moindres nuances de jeu qui a de quoi tromper les guitaristes convaincus qu’une overdrive ne pourra jamais sonner comme un ampli à lampes. Ceux qui se sont arrêtés à ce lieu commun n’ont jamais essayé la Lightspeed.
