
Vous vous doutez bien que lorsque Steve Reis, le guitariste qui anime la chaîne Youtube Does It Doom? et qui conçoit les pédales du même nom, se penche sur un circuit de fuzz silicium, il ne va pas chercher le son flûté à la Eric Johnson. La FuzzCoven n’est pas venue pour la finesse ou même pour parler poliment, c’est une véritable boîte à stoner qui ne fait pas de prisonniers.
Pourtant à l’origine, Reis s’est inspiré à la fois de la Colorsound Fuzz et de la Fuzz Face silicium de la fin des années 60, mais avec un niveau de sortie de cheval et une EQ bien spécifique. On a l’énormité d’un son creusé façon Big Muff et son sustain infini, mais en même temps les médiums sont bien en avant quand même… Mais ce sont des médiums bien agressifs qui permettront surtout de garder une bonne définition avec une guitare accordée bas, voire très bas.
La Does It Doom FuzzCoven est utilisable comme source de distorsion principale sur un ampli avec un bon headroom, et dans ce cas elle sera même capable de l’éclaircir au potard de volume de la guitare. Mais on peut aussi l’utiliser comme fuzz ponctuelle pour faire décoller un solo au-delà du raisonnable, voire comme une arme secrète pour continuer de vous faire entendre même quand le reste du groupe joue trop fort.
L’unique potard contrôle le volume, et Does It Doom a évidemment choisi un bouton énorme emprunté au Laney Supergroup, la légendaire tête de Tony Iommi sur les premiers albums de Black Sabbath. Comme le savent bien les païens pratiquants, un Coven est une réunion de sorcières. La FuzzCoven ne fait pas mentir son nom et invoque une véritable sorcellerie sonore.
