
Au vu du nom, on aurait pu s’attendre à une réplique de la fameuse tête Marshall Major, puisqu’il s’agissait de l’ampli de Mick Ronson, le guitariste de David Bowie période Ziggy Stardust (début des années 70 donc). Le Major était surtout très prisé pour sa puissance délirante de 200 watts, un must à l’époque pour se faire entendre malgré les sonos approximatives. Pour autant, la Ziggy n’est pas tombée bien loin puisqu’elle propose deux amplis Marshall virtuels dans une petite boîte au look adorable. Et bien sûr, puisque l’on est chez Crazy Tube Circuits, le circuit est une création originale à base de Mosfet pour un naturel et une dynamique proches de l’original.
Toutes les marques boutique se sont essayées à l’exercice du Marshall-in-a-box, mais la Crazy Tube Circuits Ziggy se distingue à la fois par son côté très pratique et le fonctionnement malin de ses réglages. Plutôt que de devoir ajouter deux pédales à son board si l’on veut à la fois un son crunch et un son lead britanniques, la Ziggy propose deux circuits footswitchables avec réglages indépendants. La partie “Low Gain” s’inspire d’un Super Bass des années 60, une version du divin Plexi, le 1959 Super Lead, à l’origine conçue pour la basse mais dont les guitaristes se sont très vite emparés. Pour la partie “High Gain”, il s’agit d’un JMP de la fin des années 70, la version avec Master Volume qui deviendra ensuite la version à un canal du JCM800. Autrement dit, on passe du souffle énorme d’un gros crunch fin sixties à l’attaque plus claire avec plus de gain et de compression d’une distorsion fin seventies.
Il n’y a que trois potards pour chaque ampli, mais ils ont été calibrés pour s’adapter parfaitement aux contraintes propres du son Marshall : le gain contrôle aussi le caractère du son, avec des aigus plus prononcés lorsqu’il est baissé pour un son clair brillant et un son qui ne découpe pas les yeux lorsque le gain est à fond. Le réglages de tonalité quant à lui est en fait un réglage de Presence, ce fameux quatrième bouton de l’EQ des Marshall d’époque qui fait toute la différence et que tant de constructeurs boutique ont négligé : il permet en fait d’ajouter une brillance non-agressive quel que soit le son d’origine. Vous cherchez votre overdrive britannique ultime ? Ziggy, elle s’appelle Ziggy !
