
Ce n’est pas la première fois qu’une excellente Big Muff est fabriquée à l’Ouest du Rideau de Fer… Drunk Beaver est une marque montée par un passionné ukrainien installé en Pologne, et la Fluff est sa version de la fameuse fuzz qui a complètement révolutionné ce type de saturation au début des années 70. Au delà de la rime du mot qui se termine en “uff”, fluff (qui désigne en anglais le duvet d’un animal) décrit parfaitement le côté poilu, chaud et douillet du son de cette fuzz qui n’a pas du tout les aspérités cinglantes des fuzz britanniques.
Mais la Drunk Beaver Fluff n’est pas un simple clone de Big Muff vintage, c’est un excellent outil de sculpture sonore qui a plus d’un tour dans son sac. Pour commencer, en plus de l’habituel contrôle de tonalité, un bouton de Shift donne accès au fameux creux des médiums (“mid scoop”) qui caractérise le son de la Big Muff mais fait souvent que l’on se perd dans le mix une fois la pédale enclenchée. La Fluff vous donne donc le choix de rebooster vos précieux médiums perdus.
Mais les améliorations ne s’arrêtent pas là : un potard “octave” donne accès à une octave supérieure à la limite du ring modulator inspirée par le circuit de la Earthquaker Devices Life Pedal, une référence du gros son. Grâce à ce réglage, vous pouvez passer d’une octave up discrète et presque sous-entendue à une franche déchirure de tympans.
Enfin, un deuxième footswitch indépendant active un boost (au volume réglage via le bouton du même nom) dont le circuit reprend et modifie le fameux LPB-1 de Electro Harmonix. Vous pouvez donc faire appel à la Fluff comme simple boost qui viendra traumatiser l’entrée de votre ampli pour le pousser au crunch, comme fuzz avec octave up, ou en combinant les deux pour un résultat explosif. Une pédale, trois sons directement accessibles au pied et une infinité en plus à découvrir au creux des potards.
