
Attention, il est important de se munir de son sens de l’humour et du deuxième degré pour bien comprendre la Caroline The Blues ! Le lettrage de la pédale (en dehors de “The Blues” qui reprend la police Caroline classique) ainsi que les deux boutons sont clairement des références aux fameux amplis Dumble, ce qui explique le sous-titre de la pédale, “Expensive Amplifier”. Le terme de “expensive” n’est pas volé lorsque l’on sait que les Dumble qui arrivent en occasion (ce qui en soi est déjà rare) se vendent souvent entre 100 et 150 000 dollars (oui, pour une tête d’ampli à lampes). Les idéogramme des trois réglages de la pédale font donc allusion aux professions qui, aux Etats-Unis, permettent de s’offrir ce style d’ampli : trader, avocat ou médecin. Aux USA, on parle même des “blues lawyers”, ces avocats fans de blues qui sont ceux qui achètent les belles pièces vintage et boutique.
Mais la Caroline The Blues n’est pas qu’une blague trollesque : c’est une superbe overdrive conçue par une des meilleures marques boutique à l’heure actuelle, un modèle ultra simple dans ses réglages qui s’inspire directement des meilleurs amplis vintage. En plus des deux potards de Volume et de Gain (ce dernier a d’ailleurs une course particulièrement progressive, on peut donc aller d’un clean boost à un gros crunch), on dispose d’un switch qui permet de passer d’un ampli vintage plutôt brillant (blackface en clean, Silvertone en crunch) à un ampli plus épais et gras, un Bassman tweed par exemple.
Il n’y a pas de mauvais réglage et tous les sens sont superbes. L’ironie de tout ça est que la Caroline The Blues est une édition limitée, et il est donc probable que les collectionneurs finissent par faire monter sa côte, comme pour les amplis dont elle s’est inspirée…
