L’histoire de la Tycobrahe Octavia est peut-être une légende apocryphe, mais elle est tellement belle qu’elle mérite d’être racontée. En 1967, l’ingénieur Roger Mayer a conçu spécialement pour Hendrix une pédale de fuzz qui génère aussi un effet d’octave supérieure stridente à souhait de façon purement analogique. Le grand Jimi s’en empare et utilise la pédale, qu’il baptise Octavio, pour le solo de Purple Haze (par ailleurs joué sur une Telecaster mais c’est une autre histoire). Plus tard, alors qu’il est en tournée aux Etats-Unis, la fameuse boîte tombe en panne, et Hendrix l’amène donc à réparer chez Tycobrahe Sound Company, une boîte californienne qui fabrique notamment des systèmes de sonorisation. Un employé malin dessine soigneusement le circuit, et la marque se met alors à fabriquer une copie nommée Octavia.
Par la suite, la Tycobrahe Octavia est devenue légendaire entre les mains de Stevie Ray Vaughan et extrêmement recherchée par les collectionneurs, d’autant plus que Tycobrahe a coulé peu de temps après avoir commencé à la produire. Roger Mayer a toujours clamé qu’elle fonctionnait au mauvais voltage, mais le fait est que le son agressif et anguleux qu’elle produit est en soi un monument, une référence de bizarrerie contrôlée que nous avons tous en tête.
Les bonnes répliques de l’Octavia ne courent pas les rues, ce qui rend la Formula B Octofuzzy d’autant plus précieuse. Cette version boutique italienne reprend avec soin ce qui fait la magie de l’originale, tout en ajoutant la possibilité d’enlever l’octave supérieure via le petit switch entre les deux boutons. Vous pouvez ainsi profiter de la superbe fuzz high gain qui en résulte pour vos accords et rythmiques les plus sales, pour ensuite faire crisser les dents du public au moment du solo en ramenant la fameuse octave. Un circuit historique qui n’a rien perdu de son potentiel d’excitation des plus créatifs.