Friedman Amplification est avant tout la marque de l’homme qui lui a donné son nom. Dave Friedman est né à Detroit, mais il a déménagé en Californie pour travailler dans le music business. Là, il était employé par une entreprise de backline, pour qui il se chargerait d’amener une énorme collection d’amplis vintage dans les studios de Los Angeles. Il est ensuite devenu “rig builder” (oui c’est un métier !), à concevoir des systèmes typiques de la fin des années 80 pour les stars du milieu. Il a ensuite travaillé dans un magasin, où il a fait la connaissance du constructeur et modifieur d’amplis Bruce Egnater, et ensemble ils ont conçu un préampli quatre canaux, le fameux Egnater IE-4. Par la suite, Friedman a aussi travaillé sur certains modèles pour Budda Amplification et pour Blankenship.
Finalement, en 2008, il a décidé de monter sa propre boîte. En bon fan du plexi original et des possibilités de modification que son circuit offrait, il a appelé sa marque Marsha, comme le logo Marshall avec les deux L qui se détachent parfois si une tête a bien vécu. Marshall a fait la gueule, et la marque est donc devenue Friedman Amplification. Dès lors, Friedman a conçu sa monstrueuse tête BE-100, et il a rappelé quelques anciens clients pour qui il avait conçu des rigs pour leur montrer ses créations. C’est ainsi qu’il est devenu le fournisseur d’amplis de maîtres du son comme Steve Stevens (Billy Idol) et surtout Jerry Cantrell (Alice In Chains), un des plus gros sons metal de tous les temps.
Les Friedman Amplification sont donc devenus des standards du backline des musiciens qui cherchent le grain britannique avec plus de gain, de dynamique et de fiabilité, et on les retrouve par exemple derrière les Foo Fighters. En 2016, la marque a sorti la pédale BE-OD, comme son nom l’indique une overdrive inspirée par l’ampli BE-100. Le succès a été immédiat, et dès lors la gamme de pédales du constructeur a continué de grandir, sans pour autant s’aventurer bien loin du boost, de l’overdrive et de la disto. Quand on tient un son pareil il serait dommage de trop s’éloigner.