
Au commencement étaient les albums produits par les géniaux Brian Eno et Daniel Lanois au milieu des années 80, notamment le monstrueux Joshua Tree de U2. Dans leurs mixes, ces deux poids lourds de l’innovation sonore ont eu l’idée de faire passer leur reverb par un pitch shifter pour enrichir les échos d’harmoniques aiguës supplémentaires : c’est ainsi qu’est née la reverb shimmer. Depuis, des groupes de shoegaze comme My Bloody Valentine ont repris le concept, et l’effet est devenu un élément indispensable pour les guitaristes modernes à la recherche de nouveaux espaces sonores.
La Catalinbread Cloak, le nouveau design de la marque de Portland, est une reverb shimmer simple à régler, ce qui d’entrée la distingue favorablement par rapport à la plupart de ses concurrentes qui exigent d’avoir fait dix ans d’étude pour trouver un bon son. Ici, quatre boutons suffisent pour configurer le Mix (entre son d’origine et son traité), la taille de la pièce, le taux de shimmer et le filtre passe-bas intégré. Ce dernier permet de calmer les aigus trop brillants ou agressifs, ce qui est particulièrement précieux dans le cas d’une reverb shimmer qui peut vite donner l’impression d’être accompagné par une chorale de hamsters si on ne fait pas attention à ces fréquences.
En réglant le taux de shimmer à zéro, vous obtiendrez une excellente reverb type Room tout à fait utilisable dans des nombreux contextes et qui mériterait à elle seule de devenir une pédale. Bref, la Catalinbread Cloak n’est pas qu’une très jolie boîte avec un visuel entre messe noire et rituel d’initiation chez les illuminatis, c’est aussi une reverb d’une richesse infinie.
