Radiohead : le pedalboard du guitariste Jonny Greenwood
ON ANALYSE LE PEDALBOARD DU GROUPE BRITANNIQUE RADIOHEAD !
Bienvenue dans ce billet blog où je vais vous retranscrire une vidéo que vous avez adoré : le pedalboard d'un monstre sonore, j’ai nommé Jonny Greenwood du groupe Radiohead. Alex et le master palfiste de l’indie rock Thibaut y avaient tenté de s’approcher du son complexe et sophistiqué de ce guitariste hors-norme tout autant que discret. En résulte un pedalboard qui, de leur propre aveu, reste perfectible mais abordable, et surtout fort convaincant.
Je vais vous détailler ici les solutions qu’ils avaient déniché, proposer des alternatives crédibles pour palier à l'épuisement de certains stocks, et pourquoi pas tenter de pousser encore un peu plus loin le mimétisme musical.
L'HISTOIRE DU GROUPE
Depuis la fin des années 1990, l'influence de Radiohead sur le monde de la musique est évidente. Avec plus de 40 millions d’albums vendus dans le monde, son parcours sans faute bénéficie d'une aura jamais démentie auprès d’une fanbase très fidèle et de la critique internationale.
Radiohead est un groupe de rock britannique originaire d'Abingdon, dans l'Oxfordshire, formé en 1985 au lycée. Il réunit Thom Yorke (chant, guitare et piano), les frères Jonny et Colin Greenwood (guitare et basse), Ed O'Brien (guitare et chœurs), et Phil Selway (batterie).
Le groupe sort “Creep”, son premier single, et premier succès planétaire, en 1992. Ce titre se trouve sur le premier (fallait-il le préciser ?) album, “Pablo Honey” (1993). Sous la pression mal vécue de leur label EMI, “The Bends” enfonce le clou en 1995, faisant la part belle à un son rock qui s’appuie sur un jeu à trois guitares. La véritable reconnaissance mondiale arrive en 1997 avec “OK Computer”, le troisième album de Radiohead, qui est considéré comme un opus majeur des années 1990, voire intemporel. On y entend des sonorités nouvelles qui surfent sur la thématique d’une aliénation sociale de l’humanité dans un monde contemporain consumériste. En 2000/2001, le diptyque “Kid A” - “Amnesiac” marque une bifurcation stylistique très franche. Le groupe se rapproche de la musique électronique expérimentale, mais on ressent aussi les influences du krautrock, du jazz ou encore de la musique classique contemporaine. "Hail to the Thief" paru en 2003, et le sixième album du groupe qui revient à un son plus rock et direct. Il conserve toutefois la nouvelle recette, une forte teneur en musique électronique, et des textes engagés.
A partir de là, le groupe auto-produira les albums suivants. Avec "In Rainbows" en 2007, Radiohead expérimente la distribution alternative sur internet. Il lance un concept généreux autant que déroutant en le proposant à un prix libre. L’album est quoi qu'il en soit encensé par la critique et atteint le sommet des hit-parades dans le monde entier. Puis en 2011 sort "The King of Limbs". Un voyage dans l’univers du sampling et des boucles rythmiques. Un second batteur, Clive Deamer, rejoint le groupe en tournée. "A Moon Shaped Pool" sorti en 2016 est le neuvième et dernier album du groupe à ce jour. On y trouve notamment des arrangements orchestraux de Jonny Greenwood. En 2019, pour couronner une carrière sans faute au service de la musique et de la créativité, le groupe est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame.
LES ALBUMS EMBLÉMATIQUES
Pour enregistrer leur premier album, Radiohead fait appel à Paul Kolderie et Sean Slade qui ont notamment travaillé avec les Pixies et Dinosaur Jr. C'est un succès immédiat sur lequel on retrouve entre autre le hit planétaire "Creep".
Le 2e album du groupe fut enfanté dans la douleur. Le résultat fut cependant à la hauteur de l'effort, certifié quintuple platine sur la planète entière. Il ne recèle néanmoins pas la pépite pour égaler le carton de "Creep".
Pour ce 3e album, les musiciens tirent les leçons du 2e opus et imposent leurs conditions à la maison de disque EMI pour produire un album pop original et ambiant. Le single Paranoid Android est un énorme carton.
Le diptyque KID A-MNESIA marque un virage plus électronique et experimental. Un pari gagnant, minimaliste est texturé, qui vaudra au groupe son premier grammy awards, même s'il déroute une partie des fans historiques.
Pablo Honey
Pour enregistrer leur premier album, Radiohead fait appel à Paul Kolderie et Sean Slade qui ont notamment travaillé avec les Pixies et Dinosaur Jr. C'est un succès immédiat sur lequel on retrouve entre autre le hit planétaire "Creep".
The Bends
Un 2e album du groupe enfanté dans la douleur. Le résultat est cependant à la hauteur de l'effort, certifié quintuple platine sur la planète entière. Il ne recèle néanmoins pas la pépite qui aurait pu (dû?) égaler le succès de "Creep".
OK Computer
Pour ce 3e album, les musiciens tirent les leçons du 2e opus et imposent leurs conditions à la maison de disque EMI pour produire un album pop original et ambiant. Le single Paranoid Android est un énorme carton.
Pablo Honey
Le diptyque KID A-MNESIA marque un virage plus électronique et experimental. Un pari gagnant, minimaliste est texturé, qui vaudra au groupe son premier grammy awards même s'il déroute une partie des fans historiques.
LE MATOS DE JONNY GREENWOOD
Radiohead, ce sont deux guitaristes sur 3 qui n’en sont pas vraiment un. Jonny Greenwood bien sûr, mais aussi Tom Yorke et ses contributions acoustiques, et Ed O’Brien qui hérite de la mission impossible : tenir la baraque derrière les deux zigotos qui sont visiblement venus là pour s’amuser. Seigneur ayez pitié.
On touche peut-être ici du doigt l’un des secrets du succès made-in Radiohead : un Jonny Greenwood à qui l’on permet de garder une approche viscérale, quasiment naïve de son instrument. Ce supplément d’âme que tant ont cherché pour finalement le dissoudre dans la vacuité d’une technique époustouflante, il coule littéralement de ses doigts. Parfois maladroit certes, mais toujours inspiré.
Evidemment, son materiel évolue au cours des années, et témoigne de cette hyper-créativité. Guitares (beaucoup de telecasters), amplis (souvent en stéréo, à base de Fender studio 85 + VOX AC30), et bien évidemment pedalboard polymorphe où se côtoient modulations (Small Stone ...), effets temporels (Space Echo, Reverb RV3 BOSS ...) ou d'enveloppe (rack Motator Mutronics, Whammy ...), et bien sûr, saturations. A l'image se côtoient du vintage et du moderne, du numérique, de l'analogique, des pédales d'expression ... Un fourre-tout mal câblé qui exprime une approche bien lointaine du culte pédalistico-élitiste dont nous sommes hélas trop souvent les chantres.
Plutôt que de se considérer redevable à la communauté érudite, il semble aborder la création musicale par la simple préhension des outils qui sont à sa portée, tel un nouveau-né sans sacralisation ni concept. Une page blanche. Pour lui, les guitares, les amplis, les pédales ne sont que des prétextes, au sens litteral du terme. Une matière brute préalable à façonner, à malmener, à pousser dans ses retranchements pour tester les limites. Un gosse on vous dit.
Avec la team Palf, on vous propose de retrouver votre âme d’enfant en essayant humblement de reproduire à tâtons les textures et la vibration Radiohead, avec les moyens à qui sont à notre disposition. Un peu comme lui, en quelque sorte.
LE PEDALBOARD DE PALF
Nous allons présenter les 8 pédales qui ont été choisis, et vous proposer des alternatives pour celles qui sont épuisées :
SUPA FUNK
Ici, la pédale est employée contre nature d’une certaine manière, mais ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? En studio, on sait que Jonny avait à disposition un rack à 2 étages en guise d’”envelope filter”, le Mutronics Mutator. Il fallait donc trouver une alternative acceptable et le subterfuge réussit ici parfaitement à convaincre sur le morceau test Paranoid Android. La Supa Funk est un “envelope filter” old school typé 70's, qui permet, entre autres qualités, de choisir précisément la fréquence centrale visée. Le réglage de sensibilité totalement transforme alors la pédale en un filtre fixe, parfait pour créer des sons lo-fi ou de cocked-wah.
La Artemis Silver Edition de Spaceman Effects, pour une plongée beaucoup plus immersive dans les réelles spécificités des envelope filters, avec en bonus un boost +10db qui peut s’avérer très utile pour ne pas noyer un signal que vous aimez parfois hautement dégradé.
THE DUDE V2
Plutôt que d’essayer de retrouver l’approche stéréo du modèle ( Fender studio 85 + VOX AC30), le board reçoit 2 “amp in a box” en série. Une approche "stackologique" qui permet d’approcher au final le rendu sonique des gains transistor + lampes poussés à donf. Dégoulinant et baveux à souhait. Le premier est donc cette pédale “The Dude” qui reprend l'esprit des mythiques amplis Dumble modèle “overdrive special”. Facile à utiliser, elle va bonifier tous les sons comme le font les amplis tant recherchés de cet inventeur de génie. Une base idéale donc, qui ne demande qu’à être poussée dans ses retranchements.
La Borealis de Tonewave est ce que l'on appelle une overdrive multicolore et versatile. Le grain est chaud, épais, et même si elle sait donner dans le crunch léger, elle excelle dans la saturation plus chargée inspirée par les amplis Dumble, et c'est ce qui la justifie parfaitement dans le context du jour.
GERMANIUM BOOST (alternative)
Chargée de stimuler les aigus en rentrant dans la Dude, elle n’est malheureusement plus dispo hahaha ! La Germanium Boost de Benson (Treble boost) va venir taper dans le fond de la Dude pour lui réveiller les entrailles et la faire crier comme ce fameux fender 85 que Jonny aime pousser au max. Parfaite pour l’intro d'”Airbag” qui ouvre l’album OK Computer, elle fait la différence lorsqu’on essaie de s’extraire du mix, sans pour autant nous percer les tympans
La Broadway de Coppersound (Germanium boost + Préamp) est une curiosité qui vous propose le meilleur de 2 mondes. Elle vous apportera le push attendu dans les hautes fréquences avec une réserve de volume très conséquente, tout en vous permettant de faire sonner votre guitare comme une telecaster sur les 3 positions de pickups. Et tenez-vous bien, Jonny Greenwood joue sur Telecaster, quelle incroyable coïncidence !
SAVAGE MKII (alternative)
La grosse Savage n'est plus produite non plus. La Savage Mk2 de Anasounds (overdrive transparente) vous offrira presque les mêmes prestations que sa grande sœur dans un format plus compact, pour peu que vous trituriez gentiment ses trimpots internes. Un traitement assez transparent qui étrangement convient particulièrement à la création d’un son clair de caractère et réactif à l’attaque. L’approche parfaite pour mettre convenablement le ver dans le fruit comme aime à le faire Jonny Greenwood à l’occasion.
La Archer Ikon de J.Rockett Audio Design est une réplique de la mythique Klon Centaur gold. A moins d’⅓ du gain vous obtenez un clean boost transparent, au delà de ce seuil, vous avez un crunch chaleureux. Si vous poussez encore plus, vous obtiendrez un son blues/rock très convaincant et totalement en accord avec le cahier des charges du jour !
CARBON COPY
Dans l’exemple qui nous concerne, la carbon copy fait office de Space écho. Avec son caractère ombrageux, elle est complètement dans l’esprit et fait très bien le boulot. Elle va colorer et apporter des répétitions crades. Petit bonus, en jouant sur le mix, le regen et le delay, vous allez pouvoir recréer ce son de robot qui brûle entendu à la fin de Paranoid Android, jouissif !
Comme évoqué dans la vidéo, une combinaison de 2 pédales peut vous aider à pousser encore le réalisme du space echo, et ouvrir le champs des possibles avec des options beaucoup plus nombreuses. Voici 2 alternatives.
La Utopia deluxe d’Anasounds : C’est l’esprit des échos à bande vintage. Proche d’un echoplex dans l’esprit, cette simulation de delay analogique embarque, un préampli autonome, une modulation intégrée, ainsi que deux chaleureuses puces PT2399 et un tap tempo, de quoi détrôner la Carbon Copy !
CLOAK
On se rend compte au fur et à mesure qu’on étudie son matos que Jonny Greenwood aime autant les lampes que les transistors. Il ne rechigne pas non plus devant certains effets numériques plutôt qu’analogiques, comme le prouve sa reverb RV-3 de Boss. Pour garder cette froideur, mais gagner en crédibilité visuelle, la reverb shimmer Cloak de Catalinbread semble être un choix judicieux. De plus, elle embarque un Hi-cut qui permet de casser la brillance de la traîne afin de la maintenir dans les horizons sonores plutôt sombres qu’explore Radiohead, tout en tirant parti des ambiances harmoniques du shimmer.
En plus de la room + shimmer, la Bluesky V2 de Strymon va vous fait bénéficier de très convaincantes reverberations spring ou plate, auxquelles elle adjoint de la modulation et des capacités telles que du contrôle MIDI, de la stéréo et un footswitch “fav” vous permettant de rappeler à la volée votre réglage préféré.
3 SERIES PHASER (alternative)
Devinez quoi … La Phase Lag de la video n’est plus produite non plus ! On vous l’a dit, dès qu’Anasounds sort une pédale, jetez-vous dessus !
La 3 Series Phaser de JHS : Simple, efficace, du phaser pur jus à petit prix pour s’offrir les joies de la modulation sans en avoir les prises de têtes, il donne le change même aux plus sophistiquées. Impeccable.
La Arigato de Caroline Guitar Company : Ici on renoue avec le haut de gamme de la pédale boutique. Toujours dans le plus pur esprit Small Stone, on se donne à nouveau de l’espace pour explorer bien plus loin que l’effet phaser pur. Un petit bijou qui sera si parfaitement “en phase” avec vos attentes, des plus convenues aux plus déconvenues, que vous voudrez sans doute l’épouser.
TIDEWATER
Un trémolo très simple mais qui n’est pas dénué de caractère. 3 potards, quelques trimpots pour faire de petits ajustements, on arrive à obtenir facilement une oscillation chaleureuse et convaincante pour pas cher. Que demande le peuple ?
La Hydra de Keeley vous propose un tremolo de qualité, mais en plus, des reverbs de toute beauté, ce qui lui permet dans l’absolu de prendre le rôle de 2 pédales en une, à savoir la Cloak et la Tidewater. Pour un prix un peu inferieur à l’achat de chaque pédale séparée, vous obtenez un son convaincant tout en gagnant de la place sur un board qui est toujours trop petit …
Ici, la pédale est employée contre nature d’une certaine manière, mais ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? En studio, on sait que Jonny avait à disposition un rack à 2 étages en guise d’”envelope filter”, le Mutronics Mutator. Il fallait donc trouver une alternative acceptable et le subterfuge réussit ici parfaitement à convaincre sur le morceau test Paranoid Android. La Supa Funk est un “envelope filter” old school typé 70's, qui permet entre autres qualités de choisir précisément la fréquence centrale visée. Le réglage de sensibilité totalement transforme alors la pédale en un filtre fixe, parfait pour créer des sons lo-fi ou de cocked-wah.
Plutôt que d’essayer de retrouver l’approche stéréo du modèle ( Fender studio 85 + VOX AC30), le board reçoit 2 “amp in a box” en série qui entament une stackologie permettant d’approcher au final le rendu sonique des gains transistor + lampes poussés à donf. Dégoulinant et baveux à souhait. Le premier est donc cette pédale “The Dude” qui reprend l'esprit des mythiques amplis Dumble modèle “overdrive special”. Facile à utiliser, elle va bonifier tous les sons comme le font les amplis tant recherchés de cet inventeur de génie. Une base idéale donc, qui ne demande qu’à être poussée dans ses retranchements.
Chargée de stimuler les aigus en rentrant dans la Dude, elle n’est malheureusement plus dispo hahaha ! La Germanium Boost de Benson (Treble boost) va venir taper dans le fond de la Dude pour lui réveiller les entrailles et la faire crier comme ce fameux fender 85 que Jonny aime pousser au max. Parfaite pour l’intro d'”Airbag” qui ouvre l’album OK Computer, elle fait la différence lorsqu’on essaie de s’extraire du mix, sans pour autant nous percer les tympans
Celle-ce n'est plus produite non plus. La Savage Mk2 de Anasounds (Overdrive transparente) vous offrira presque les mêmes prestations que sa grande sœur dans un format plus compact, pour peu que vous trituriez gentiment ses trimpots internes. Un traitement assez transparent qui étrangement convient particulièrement à la création d’un son clair de caractère et réactif à l’attaque. L’approche parfaite pour mettre convenablement le ver dans le fruit comme aime à le faire Jonny Greenwood à l’occasion.
Dans l’exemple qui nous concerne, la carbon copy fait office de Space écho. Avec son caractère ombrageux, elle est complètement dans l’esprit et fait très bien le boulot. Elle va colorer et apporter des répétitions crades. Petit bonus, en jouant sur le mix, le regen et le delay, vous allez pouvoir recréer ce son de robot qui brûle entendu à la fin de Paranoid Android, jouissif ! Comme évoqué dans la vidéo, une combinaison de 2 pédales peut vous aider à pousser encore le réalisme du space echo, et ouvrir le champs des possibles avec des options beaucoup plus nombreuses. Voici 2 alternatives.
On se rend compte au fur et à mesure qu’on étudie son matos que Jonny Greenwood aime autant les lampes que les transistors. Il ne rechigne pas non plus devant certains effets numériques plutôt qu’analogiques, comme le prouve sa reverb RV-3 de Boss. Pour garder cette froideur, mais gagner en crédibilité visuelle, la reverb shimmer Cloak de Catalinbread semble être un choix judicieux. De plus, elle embarque un Hi-cut qui permet de casser la brillance de la traîne afin de la maintenir dans les horizons sonores plutôt sombres qu’explore Radiohead, tout en tirant parti des ambiances harmoniques du shimmer.
Devinez quoi … La Phase Lag de la video n’est plus produite non plus ! On vous l’a dit, dès qu’Anasounds sort une pédale, jetez-vous dessus ! La 3 Series Phaser de JHS : Simple, efficace, du phaser pur jus à petit prix pour s’offrir les joies de la modulation sans en avoir les prises de têtes, il donne le change même aux plus sophistiquées. Impeccable.
Un trémolo très simple mais qui n’est pas dénué de caractère. 3 potards, quelques trimpots pour faire de petits ajustements, on arrive à obtenir facilement une oscillation chaleureuse et convaincante pour pas cher. Que demande le peuple ?
"Pourquoi le son de Radiohead est important"
Au fil de ce billet, nous nous sommes penché sur une singularité artistique. Une signature esthétique qui a contribué à démocratiser une musique que certains définissent encore comme élitiste, mais que beaucoup ressentent paradoxalement comme parfaitement évidente.
Nous avons exploré un univers sans limites de genres, où les délires bruitistes de Jonny Greenwood trouvent un écrin à leur dimension. De la texture, de la modulation, une touche de distorsion, et surtout une grande inventivité dans les progressions harmoniques ont plongé la musique progressive du groupe dans un bain résolument rock, aux envolées quasi-punk. Un DIY musical lyrique et bordélique. Jubilatoire.
Si vous n’avez pas encore poussé votre incursion dans l’univers de Radiohead plus loin que “Creep”, j’espère vous avoir convaincu que vous avez raté quelque chose de grandiose (n’est-ce pas Alex ?). En partant de “Pablo Honey”, et sans vous arrêter jusqu’à “A moon shaped pool”, il ne tient qu’à vous de dévorer cette discographie étrange et touchante qui constitue la base de ce défi du son. En terme de proximité, on peut dire que le défi est réussi à 70%, ce qui est déjà beaucoup lorsque l’on connaît le soin apporté aux textures guitaristiques par le savant fou Jonny Greenwood. Ce défi pourrait n’être que la première étape d’une quête qui se prolongera peut-être dans un futur proche. N’hésitez pas à nous le demander dans les commentaires, et à bientôt !
Ce billet de blog est librement inspiré de la vidéo ci-dessous
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