L’Expandora, produite par la marque Bixonic, est une pédale japonaise datant de 1996. À l’époque, les vrais marques boutique étaient peu nombreuses et elles ne représentaient pas un marché énorme, mais cette petite boîte ronde entièrement chromée n’a pas tardé à se faire remarquer. Il faut dire que malgré ses trois réglages très simple à l’extérieur, elle avait une palette sonore extrêmement large grâce aux switches internes qui permettaient de passer de l’Overdrive au Crunch puis à la Distorsion. Il y avait même un quatrième réglage baptisé ‘Forbidden” donnant accès à une magnifique fuzz. Billy Gibbons a été le premier à défendre la pédale, il en a même fait le son de ZZ Top pour l’excellent album Rhythmeen, et il a monté une sorte de pedalboard vertical avec six Expandora empilées. Il y a ensuite eu deux autres versions de l’Expandora, et des guitaristes comme Joe Satriani se sont penchés sur la pédale, mais l’originale reste la référence absolue. C’est elle que JHS a pris comme base pour concevoir The Kilt, et c’est elle aussi que l’on retrouve sur la Drunk Beaver Bloom.
La Bloom reprend donc les trois réglages, un switch pour sélectionner le son parmi les quatre modes, et il y a un deuxième switch qui donne le choix de trois types de clipping différents : Silicium (comme sur l’originale), LED ou Germanium. On a donc douze sons différents avant même d’ajuster le gain ou la tonalité, les quatre originaux reprennent parfaitement le grain légendaire de l’Expandora mais huit autres lui offrent de nouvelles possibilités. On la découvre notamment en gros boost avec le mode Crunch en LED, ou en Fuzz germanium pour un rendu à la fois familier et inédit.
Sur le côté de la pédale, on trouve même un switch pour adapter le son à la basse ou à la guitare. Si vous aimez la personnalité musicale de l’Expandora mais que vous cherchez une pédale à la fiabilité moderne qui en multiplie les possibilités, la Drunk Beaver Bloom n’attend que vous.