
Le feedback est un phénomène fascinant. Ce bruit, que l’on appelle aussi larsen, apparaît lorsque le micro de votre guitare reprend le son qui sort du haut-parleur de l’ampli et le réamplifie, ce qui crée ainsi une boucle donnant des sons plus ou moins chaotiques, souvent une octave supérieure de la note que vous êtes en train de jouer au sustain infini. Certains sont devenus des maîtres dans l’art d’utiliser le feedback de façon musicale : Ted Nugent ou Jimi Hendrix par exemple. D’autres y sont arrivés par accident et ont décidé de garder ce moment de spontanéité sonore, comme les Beatles sur “I Feel Fine” ou Jethro Tull pour le solo de “Aqualung”.
Le problème, c’est que pour profiter de cet effet, il faut du gain et du volume, sans quoi le feedback refuse d’apparaître. Il y a bien eu des tentatives de le convoquer autrement, certaines couronnées de succès mais inaccessibles, comme le système développé par Zappa qui par un jeu de compresseurs de studio lui permettait feedback musical sur son clean, d’autres plutôt gênantes, comme la Boss DF-2 Super Feedbacker And Distortion qui avait la particularité de partir en feedback artificiel de façon très peu musicale.
Voici donc la mission que s’est donnée Digitech avec la FreqOut : pouvoir atteindre un feedback musical à n’importe quel volume et niveau de gain, y compris en jouant au casque en son clean. On peut ainsi paramétrer l’intervalle qui apparaît par rapport à la note d’origine, décider de garder ou pas le son d’origine en parallèle de ce feedback, la vitesse à laquelle cette note apparaît et même utiliser la FreqOut avec un contact fugitif, pour ne déclencher le feedback que lorsqu’on a le pied sur le footswitch, idéal pour un contrôle total.
Même si vous pouvez vous permettre de jouer à fort volume, la FreqOut sera idéale pour créer des feedbacks prévisibles et qui iront dans la direction qui correspond à votre inspiration, plutôt que de la combattre. Les guitaristes actuels ont décidément beaucoup de chance !
