
Parmi un catalogue complètement barré, et malgré son nom morbide, la Intensive Care Audio Death Drive est sans doute la pédale la plus simple et la plus acessible à ceux qui ne veulent pas s’embêter à apprendre à maîtriser les réglages d’un effet anticonformiste. Là où la plupart des pédales des londoniens sont des aventures sonores imprévisibles, la Death Drive se content d’être une très bonne distorsion.
Évidemment, on retrouve quand même le look très moderne et inspiré du monde des synthés modulaires de Intensive Care Audio, mais la Death Drive n’a qu’un footswitch et quatre réglages. Ego règle le volume (on peut difficilement trouver meilleur description du rôle d’un bouton de volume sur une pédale de disto), tandis que Mood fait office de tonalité. Mais il s’agit d’une tonalité pre-gain qui joue sur le caractère de votre guitare, et la course du réglage a été étudiée pour être pleinement exploitable : autrement dit, il n’y a pas de son inutilisable, même dans les extrêmes. Enfin, il y a les deux réglages de gain. Destruction règle le niveau de gain et de compression (on passe d’un crunch léger à un mur du son destructeur) tandis que Drive joue sur la personnalité de l’écrêtage. Les deux potards sont interdépendants et il faut donc bien prendre le temps de les connaître pour en tirer la substantifique moelle.
La Intensive Care Audio Death Drive est une distorsion qui ne copie pas les grandes références vintage, et qui propose au contraire une approche revue et corrigée pour plus de polyvalence sans compliquer le propos.
