
On ne chantera jamais assez les louanges de Gary Hurst, et son rôle considérable dans la construction des sons de guitares les plus importants de l’histoire du rock. Non content d’être le papa de la Tone Bender, c’est aussi le génial britannique qui est à l’origine de la Colorsound Power Boost. Cette pédale sortie en 1969 est l’une des toutes premières overdrives de l’histoire, un booster silicium avec trois réglages de volume, de graves et d’aigus qui permettaient de pousser n’importe quel ampli vers un gain crémeux à souhait. Vous vous demandez comment David Gilmour obtient le magnifique son lead des albums Wish You Were Here et Animals alors qu’il joue sur une tête Hiwatt qui est réputée pour ne jamais cruncher ? Il y avait un Power Boost dans l’histoire… Il y avait aussi un Power Boost chez Jeff Beck pour Blow By Blow, ou chez Marc Bolan de T Rex…
La Power Boost a ensuite évolué, elle a été rebaptisée Overdriver pour le marché américain (cette deuxième version est noire et elle est surtout alimentable en 9V alors que la orange originale ne prenait que le 18), puis elle a gagné un quatrième bouton pour contrôler le master volume, ce qui n’est pas complètement inutile lorsque l’on sait le niveau de cheval dont cette pédale est capable.
C’est cette dernière version qu’a repris la marque boutique italienne Formula B pour cette Over Boost. On garde la belle robe orange, et on peut donc ajuster le rendu avec un gain, un master, et l’EQ deux bandes d’origine. Les possibilités sont extrêmement nombreuses, et toutes utilisables : clean boost avec beaucoup de headroom, treble boost, bass boost plus ou moins saturé, voire gros crunch à la limite de la fuzz. Le gros avantage de l’Over Boost est qu’elle dispose d’un doubleur de voltage interne qui lui permet de sonner comme la Power Boost 18 volts d’origine tout en étant alimentée en 9 volts standard. Plus simple qu’en 1969, mais pas moins bien.
