
Si Buddy Holly, Bo Diddley, Lonnie Mack ou encore Neil Young ont choisi d’utiliser un ampli Magnatone, c’est qu’il doit bien y avoir une raison. Les amplis produits par la marque californienne dans les années 50 ont toujours été un secret bien gardé des amateurs de beau son, mais leur rareté et leur fragilité les ont empêchés de devenir des références connues du grand public. La marque a arrêté la production d’amplis dans les années 60 avant de disparaître complètement en 1969, puis elle a finalement été relancée en 2013. Non seulement les Magnatone sont connus pour leur grain un peu sale et rugueux, mais ils ont surtout rejoint la légende pour leur vibrato intégré.
Comme son nom l’indique de façon détournée (puisque les combos Magnatone ont généralement un V sur la grille de haut-parleur), la Crazy Tube Circuits Killer V regroupe un préampli ainsi que le fameux vibrato. Ce circuit a souvent justifié à lui tout seul la présence d’un ampli de la marque dans les backlines de studios ou d’artistes célèbres. Il s’agit d’un vrai vibrato, c’est-à-dire une variation cyclique de la hauteur de la note, un pitch-shifting vibrato plutôt qu’un classique tremolo. Grâce au switch Wet / Dry - Wet de la Crazy Tube Circuits Killer V, vous pouvez réintégrer du signal non-traité pour un effet moins extrême, plus proche d’une Uni Vibe. Côté préampli, on trouve une EQ deux bandes, un gain, un volume et un switch de brillance à trois positions. Pas de quoi se perdre, mais de quoi se lancer facilement et à moindre frais dans la légende Magnatone, avec le léger crunch du préampli qui fait véritablement partie du charme du vibrato qui l’accompagne.
En trois notes, l’ambiance est déjà posée, et vous verrez que l’effet qui a assuré l’immortalité de la marque californienne est loin d’avoir dit son dernier mot.
