Queens of the Stone Age, pedalboards d'exception pour monarques des temps anciens
Sonner comme Queens Of The Stone Age !
QUEENS OF THE STONE AGE : L'ÂGE D'OR DES PEDALBOARDS !
Bienvenue dans ce billet blog qui sera consacré à l'un des groupes qui continue d'écrire au silex l'histoire du rock, j'ai nommé Queens Of The Stone Age, QOTSA pour les intimes.
Je retranscris ici librement la vidéo publiée il y a 3 ans par Alex accompagné d'un Julien Bitoun tout excité à l'idée de décortiquer l'histoire et le son de l'un de ses groupes préférés. Vous connaissez le principe, l'idée est de proposer un pedalboard qui permette de restituer l'identité sonore du band, et ça n'est pas chose aisée puisqu'ici on ne parle pas d'un, ni de deux, mais de trois guitaristes. Mais je n'en dis pas plus pour l'instant.
Vous y trouverez aussi des alternatives crédibles, afin de vous approprier un peu plus la chose, ou même de pousser encore un peu plus loin le mimétisme musical. Retour à l'âge de pierre imminent !
L'HISTOIRE DE QOTSA, GROUPE PALEO-MYTHIQUE !

Né des cendres du groupe Kyuss, Queens of the Stone Age ( ou QOTSA pour les intimes et pour toute la durée de ce blog) est un groupe de rock américain qui voit le jour en 1996 à Palm Desert, en Californie.
Fondé par le chanteur et guitariste Josh Homme, le line-up voit d'abord passer rapidement Matt Cameron (Soundgarden), Van Conner (Sceaming Trees) ou John Mc Bain (Monster Magnet). Il se stabilise finalement pour le 1er album éponyme autour de Nick Oliveri à la basse, Alfredo Hernández à la batterie et le guitariste Dave Catching. Riche de nombreuses collaborations, il sort en 1998. L'album est immédiatement bien accueilli par la critique, et pose les bases d’un rock “stoner” lyrique, aux relents psychédéliques, et sans concession.
Rated R sort en 2000. Encore une fois, on y croise pas mal de monde autour de Josh, de Mark Lanegan (Screaming Trees) ou encore Mike Johnson (Dinosaur Jr). Le titre équivalent à "Classé X" outre-Atlantique illustre parfaitement le penchant sulfureux des thèmes qu'aborde le groupe. Portés par un succès grandissant, ils partent en tournée avec les grands du moment, de Smashing Pumpkins aux Foo Fighters.
C'est d'ailleurs à cette occasion que Josh va convaincre Dave Grohl de rejoindre le groupe derrière les fûts pour le 3e opus : Songs for the Deaf sorti en 2001. Un concept-album certifié disque d'or aux US avec plus d'1 million de ventes. L'auditeur prend la route depuis le désert de Mojave jusqu'à Los Angeles au rythme des stations radios. Une belle histoire aux relents de "Las Vegas Parano" basée sur la franche camaraderie (encore plein de beautiful people de passage) et les opiacés en tous genre. La belle équipe accouche ainsi de quelques chefs d'œuvres tels que "No one knows" ou "Go with the flow"
En 2004, pour Lullabies to Paralyze, Joey Castillo (Danzig) remplace Dave Grohl retourné chez les Foo Fighters. Nick Oliveiri est viré sur des soupçons de violences conjugales et Troy Van Leeuwen (Perfect Circle) fait ses débuts sur album après avoir assuré une partie de la dernière tournée à la guitare. C'est cette équipe resserrée qui accouche du 4e album, épaulée de collabs de plus en plus prestigieuses : Alan Johannes, Billy Gibbons (ZZTop), Shirley Manson (Garbage), Brody Dalle (chanteuse de The Distillers et compagne de Josh à l'époque). QOTSA est officiellement devenu une dream team absolue où il fait bon passer lorsqu'on entend assumer une certaine crédibilité Rock'n'Roll. L'album est très bon, 5e au Billboard même s'il restera le mal-aimé d'un Josh Homme hyperactif et exigeant.
En 2007 arrive Era Vulgaris, et malgré les annonces, le défilé de stars prend un coup d'arrêt, et le style du groupe fait un pas de coté, plus retro et punk à la fois, mais surtout beaucoup plus dur et malaisant. QOTSA cherche une nouvelle identité, loin du stoner/power rock survitaminé qui fit son succès, mais encore trop rigide pour les expériences sonores qu'envisage désormais Josh Homme. La claviériste Natasha Schneider cède la place au très éclectique Dean Fertita qui assurera aussi quelques parties de guitares en plus d'appuyer sur un appareil aux touches blanches et noires sans aucun intérêt. Un album de transition donc, et qui s'attire de fait quelques critiques, comme on pouvait s'y attendre. C'est aussi la période des side-projects, tout le monde vaque à des projets plus persos, tels que Eagles of death metal, the Dead Weathers ou encore Them Crooked Vultures.
Après un teasing particulièrement long, l'album "... Like clockwork" arrive dans les bacs en juin 2013. Le nom est quelque peu paradoxal puisque la sortie aura été repoussée à de nombreuses reprises. Des retards dus à ce qui s'appelle des problèmes de "riches" puisqu'il est ici question de participations à des BO de films (End of Watch), à un changement de label, et à un planning distendu par les emplois du temps de ministres de certains participants tels que Trent Reznor (Nine Inch Nails) ou encore Elton John. Cet album recèle le chef d'œuvre "I sat by the Ocean", à écouter absolument. J'y vois le signe d'une arrivée particulièrement marquante. En effet, le génial batteur Jon Theodore (The Mars Volta) rejoint le line-up pour le meilleur et pour le pire que tout le monde cherche sans le trouver. Pour ma part, j'y ai découvert l'hymne d'une vie, "Smooth sailing", qui guide mes pas depuis ce jour. Une révélation.
Tout de suite après la sortie de cet album, on entend le groupe jouer des chansons inédites lors de festivals tels que le Rock in Rio. Le 7e album de la dream Team sort rapidement, le 25 août 2017, produit par Mark Ronson qui est alors en pleine ascension. On y découvre "The way I use to do" et un son particulièrement léché qui tranche avec certaines productions brutes de décoffrage qu'on a pu entendre précédemment. Une merveille de ciselage sonore où chaque instrument trouve sa place sans jamais bousculer son voisin, mais qui donne paradoxalement très envie de bousculer sa voisine, et inversement. Une belle incursion dans la dimension sexy et dansante non négligeable du collectif.
Nous en sommes ainsi rendus au dernier album en date, et peut-être, de son propre aveu, le préféré de Julien, j'ai nommé "In Times New Roman ...". Ce 11 mai 2023, QOTSA apparait au paroxysme de son art, conservant la sophistication, renouant avec la frénésie et la noirceur. Petri de l'univers de la Rome antique, cet opus est magistral, laissant enfin entrevoir un avenir possible pour une esthétique rock à bout de souffle, souffrant de ses propres clichés, et peinant à se renouveler.
Véritable second souffle, ou bien ultime fulgurance avant la chute ?
LES ALBUMS EMBLÉMATIQUES (la séquence vidéo datant de 3 ans, j'ai exclu le dernier opus, et j'ai du fait des choix difficiles)
2e album du groupe, il est sans doute le 1er pavé dans la mare. Produit en 2000 par Chris Goss à Van Nuys en Californie, il fixe les bases du cocktail rock expérimental et cru mâtiné d'un psychédélisme opioïde que le groupe s'apprête à injecter en intraveineuse à une communauté rock qui n'en demandait pas tant pour tomber totalement accroc au produit
Mars 2022, le 3e opus du groupe voit le jour, imprimant la dynamique de "Dream Team" que Josh Homme s'évertuera à perpétrer. Tout le gratin R'n'R commence à frétiller au portillon et les collabs sont particulièrement savoureuses. Encore une production Made in Cali avec cette fois-ci Josh aux manettes du studio Barefoot à Hollywood
Juin 2013, le 4e album voit le jour. Mon album préféré du groupe et je sais aujourd'hui pourquoi je ressentais une certaine familiarité. J'avais beaucoup aimé, il fut un temps, un collectif du nom de UNKLE. Quelle ne fut ma surprise lorsque j'appris que James Lavelle, musicien et DJ talentueux, était très intimement impliqué dans ce projet. Tout s'explique ...
Mark Ronson (Miley Cyrus, Amy Whinehouse, Bruno Mars ...) vient oeuvrer aux manettes de ce 7e album paru en 2017. Un coup de maitre pour une production particulièrement bien léchée qui permet à QOTSA de gagner encore un peu plus de public. L'image se lisse, mais les riffs sont toujours acérés, et l'album se paye ainsi le luxe de satisfaire aussi les anciens.
Rated R

2e album du groupe, il est sans doute le 1er pavé dans la mare. Produit en 2000 par Chris Goss à Van Nuys en Californie, il fixe les bases du cocktail rock expérimental et cru mâtiné d'un psychédélisme opioïde que le groupe s'apprête à injecter en intraveineuse à une communauté rock qui n'en demandait pas tant pour tomber totalement accroc au produit
Songs for the deaf

Mars 2022, le 3e opus du groupe voit le jour, imprimant la dynamique de "Dream Team" que Josh Homme s'évertuera à perpétrer. Tout le gratin R'n'R commence à frétiller au portillon et les collabs sont particulièrement savoureuses. Encore une production Made in Cali avec cette fois-ci Josh aux manettes du studio Barefoot à Hollywood
... Like clockwork

Juin 2013, le 4e album voit le jour. Mon album préféré du groupe et je sais aujourd'hui pourquoi je ressentais une certaine familiarité. J'avais beaucoup aimé, il fut un temps, un collectif du nom de UNKLE. Quelle ne fut ma surprise lorsque j'appris que James Lavelle, musicien et DJ talentueux, était très intimement impliqué dans ce projet. Tout s'explique ...
Villains

Mark Ronson (Miley Cyrus, Amy Whinehouse, Bruno Mars ...) vient œuvrer aux manettes de ce 7e album paru en 2017. Un coup de maitre pour une production particulièrement bien léchée qui permet à QOTSA de gagner encore un peu plus de public. L'image se lisse, mais les riffs sont toujours acérés, et l'album se paye ainsi le luxe de satisfaire aussi les anciens.
LE MATOS DE QOTSA : UN SECRET BIEN GARDE

Pour parler du matos de QOTSA, il est important de faire une mise au point préalable. Depuis le début, le groupe s'articule autour du génie Josh Homme (oui, c'est un génie), légendaire pour l'originalité de son jeu de guitare atypique, ses compos originales et bien évidemment le son de ses productions. Mais à l'instar d'un magicien (et à notre grand désespoir), il est surtout connu pour ne pas révéler ses recettes ! Et je ne parles même pas de la dichotomie scène/studio ! Les infos relatées ici seront donc parcellaires et sujettes à caution, même si certains indices commencent à poindre deci-delà.
Quand aux guitaristes qui l'entourent, ils sont en revanche prolixes en la matière, et quand on aime, on ne compte pas. Nous n'allons donc pas tenter l'exhaustive, mais plutôt nous arrêter sur les points importants qui nous intéressent, excusez-moi d'avance.
Concernant l'ami Josh, je vais rester brefs sur les guitares et les amplis. les Ampeg serie VT (40 et 22 entre autre) sont considérés comme la base de son son, même s'il a aussi pu être vu triturant des amplis Sunn modèle T. Il joue souvent sur des guitares demi-caisses qu'il semble apprécier particulièrement, telles que des Maton BB1200 (il a même un modèle signature) ou des Motor Ave Belair. Il aime aussi les guitare typées vintage comme les Echopark ou les Burns. Je passe volontairement sur les marques plus "conventionnelles" qui ont forcément pu être vues entre ses mains à l'occasion fender, epiphones ...). En matière de pedalboard et d'effets, on peut déjà affirmer qu'il aime BOSS (SD-1, DD-7, GE-7, RE-20 ...), mais aussi des marques plus boutique comme Way Huge (aqua-puss), Zvex (Super hard on boost) ou carrément vintage (Klon, Maestro, Moog ...) On réalise assez vite qu'il n'a pas de soucis pour mêler les époques, et trouver ainsi cette ligne de crête entre sons vintages et modernes qui est un peu son originalité. On lui prête même des relations coupables avec les amplis Peavey Bandit qu'il maltraiterait à grand coups de fuzz, c'est vous dire s'il ne recule devant rien ...
Troy Van Leeuwen quand à lui aime à exhiber tous ses jouets. En terme d'ampli on est sur du classique : Vox AC30 (on a connu pire). Les guitares qu'il a pu utilise au long des années sont nombreuses, mais il affectionne son modèle signature Jazzmaster que Fender lui a créé (rien que ça). On lui connait aussi une affection pour son Echopark T-style. En terme de pédales, la liste est très très longue, en voici quelques références (j'ai omis volontairement les switchers midi & co): une Wah Morley, diverses Way Huge (Supa-Puss, Aqua-Puss, Green Rhino et Pork Loin), une DigiTech Whammy de 4e génération, une pédale de volume Dunlop, et un accordeur Korg tuner. les reverbs et delays proviennent d'une Axe-FX 2.
On n'aime pas trop les guitaristes qui jouent des claviers par chez nous ! Mais bon, celui-là il fait partie de la famille QoTSA alors c'est un bon, on lui pardonne. Dean Fertita a aussi le bon goût de ne pas être un accumulateur compulsif en matière de matériel, et ça nous arrange. Sur scène, on le voit quasi toujours jouer sa Gretsch white falcon ainsi que des Echopark et des SG Gibson du plus bel acabit. Ses amplis favoris sont les Fender Twin, les Magnatone twilighter et les Echopark Clarence et Vibramatic (cette marque et vraiment un élément central de QOTSA qui utilise ses guitares, ses amplis et aussi ses pédales comme la Dual Silicon Fuzz ou la Chronic Fuzz). En matière de pédales, on peut noter un partenariat avec Earthquaker Device qui fournit donc diverses références (Monarch, Bit commander ...). En bon claviériste, on retrouve pas mal de Moog et autres synth like telles que la POG de electro-harmonix. C'est aussi peut-être pour trouver sa place entre 2 gratteux au son monumental, et ça n'est pas chose aisée ... Tout comme l'est la mission de retrouver toute cette gamme sonore sur un pedalboard de taille honorable et de prix acceptable, même si l'on n'a pas vraiment d'option 1er prix, richesse de registre et ancienneté oblige.
LE PEDALBOARD DE PALF
Nous allons présenter les 8 pédales qui ont été choisies, et vous proposer des alternatives "up to date" 2024 ^^ Le test est réalisé sur un ampli Kelt signature Axel Bauer, et les guitares sont les suivantes : Une magnifique Girault Speedfire accordée standard et une Jazzmaster Black Top accordée 2 tons plus bas
TOPANGA
Une petite reverb spring qui a son importance puisqu'enclenchée en permanence, ou presque. Et ça nous vient des années 50, lorsque les musiciens découvrent la beauté aquatique d'un son propagé le long d'un ressort plus ou moins long. C'est ainsi que cet effet est aujourd'hui utilisé par tous les pontes du rock retro, tels que Jack white ou les Black Keys. Cette petite Topanga possède donc tous les atours de ces reverbs iconiques (Dwell, Tone et Mix), avec en plus un bouton Volume qui émule l'étage à lampe des anciennes reverbs grâce à un préampli.
Dans la famille reverb "vintage", on aurait aussi pu intégrer une Talisman de Catalinbread. Cette pédale émule les reverbs à plaque qui occupaient 90% de la surface des studios de l'époque. C'est typiquement le son des Floyds sur Dark side of the moon. Du coup on est forcément dans le vrai.
AGES
Le vibrato rapide est hyper emblématique de certaines productions du groupe. La Ages de Anasounds est évidemment toute trouvée pour répondre à ce besoin vital. Toute analogique, elle restitue le mouvement oscillant d'une cabine Leslie, l'encombrement en moins, et la modulation en plus. Dotée d'un détecteur d'attaque intégré et de quelques trimpots secrets, elle permet en outre de créer un effet d'auto-oscillation si l'on maintient le tap-tempo enfoncé.. Ah je ne vous l'avais pas dit ? Oui elle a aussi un tap tempo
On peut difficilement parler de reproduction de cabine Leslie sans citer la Lex de Strymon. Les contrôles vous permettront de choisir le placement de votre micro devant le speaker rotatif, ainsi que son orientation. La Lex va jusqu'à reproduire le drive typique que l'on pouvait obtenir en drivant les lampes du préamp d'une vraie cabine Leslie.
EQ 200
L'équalisation graphique est une pédale absolument critique pour aller chercher la similitude la plus parfaite, tant les productions de QOTSA sont léchées en terme de fréquences. On y retrouvera par exemple son compte pour obtenir le coté carton sans les basses et les aigües non désirables avec rien sous les 60, une légère bosse sur les 200 et une grosse bosse sur les 1600, c'est Alex qui le dit ! Cette MXR à 10 bandes est une alternative à la BOSS EQ-200 que vous ne trouverez plus sur Palf. Une solution de rechange qui fait parfaitement le job, croyez m'en.
Si vous voulez obtenir plus que de simples creux et bosses, checkez donc la Long life de Fairfield Circuitry. En effet, elle cuisine le paramétrique comme personne. Les utilisations possibles sont extrêmement nombreuses, qu’il s’agisse de créer un effet “radio cassée” ou de changer radicalement la personnalité de votre son.
RATS
Lorsqu'il n'y a plus de Rats, on mange de la Ratatouille !! La pédale de la vidéo n'est plus disponible mais nous avons une belle alternative avec cette Shnobel Tone qui envoie du bois. C'est important car le son spécifique de cette Rats est la 2e base nécessaire de ce défi son. Elle reprend le circuit précis de la RAT originale qui génère cette sonorité très proche de celle d’un ampli à lampes. On retrouve donc les réglages Volume, Filter et Distortion. Le circuit relié au potard Filter est identique à celui de la RAT, plus on augmente la valeur de ce réglage, plus le son s’assombrit.
Après, vous pourriez vous dire que tant qu'à chercher le son d'une RAT, autant prendre une RAT ... et vous n'auriez pas tort ! La RAT de ProCo est donc cette référence que tant de fabricants essaient d'imiter. Alors plutôt que d'essayer de vérifier s'ils ont su l'égaler, pourquoi pas juste l'acheter, et aller répéter ?
SFT
Catalinbread, comme à son habitude, nous propose une pédale que personne d'autre ne pouvait proposer. La SFT est une simulation d'ampli Ampeg et constitue la "base" de saturation de notre projet, en collant aux choix initiaux du groupe. La position 'stoned" proposée sur celle-ci donne une version très rocailleuse de l'ampli. Elle fait référence à l'aventure ampeg des Rolling Stones qui ont enregistré sur ce matériel dans les années 60. De quoi stoner les plus stoners des groupes, Kyuss et QOTSA en tête de cortège. En tous cas, on n'a hélas pas vraiment le choix pour coller au plus près de leur son, il faut une simu Ampeg, point.
Difficile de trouver une alternative à un amp-in-a-box Ampeg, qui plus est à transistor. J'ai donc choisi de mettre en avant la Dr Roberts de Aclam qui imite l'ampli UL730, le chouchou des Beatles présent sur plusieurs de leurs albums. Un ampli très rare et singulier puisqu'hybride, avec l'étage de pré-amplification à transistor et l'étage de puissance à lampe.
BIFET BOOST
Le boost est ici plutôt recherché comme un booster d'aigu, pour redonner du peps à un son maltraité tout au long de la chaine. Idéale pour brutaliser la Rats, c'est un élément marquant de ce pedalboard. Vous l'aurez compris, la Sparkling boost n'est plus au catalogue, mais cette petite DOD fera parfaitement le job grâce à son approche à base de transistors FET qui permettent de balancer les aigues et les graves sur 1 seul potentiomètre. Cette pédale recèle aussi un buffer qui permet de la placer à peu près n'importe où dans la chaine, et un volume qui permet aussi d'en faire un véritable clean boost avec une réserve de dB confortable.
Le Booster de Tate FX est un clean boost ultra efficace, basé sur un circuit à JFET. Son boost de 15dB pourra rendre n'importe quel son clair plus expressif et vivant. Parfaite pour ressortir du mix pendant un solo, mais aussi pour aller attaquer une saturation ou un ampli à lampes, la Booster fait des miracles, avec une transparence incroyable.
Q BOOST
L'effet recherché est ici celui d'une wah ouverte, sans y consacrer une vraie wah-wah. Chez QOTSA, on aime à filtrer les guitares pour les aider à exister dans toutes les couches successives, et ce genre de petites pédales est une bonne manière d'obtenir ce résultat de filtre non-oscillant. Son utilisation est très simple ; on sélectionne la fréquence qu’on veut booster ou couper avec le potard Q Filter et on applique le traitement par l’intermédiaire du potard de volume. On peut utiliser la pédale pour mettre en exergue un solo ou pour booster un ampli sur une fréquence spécifique. On peut également l’utiliser en « always on » pour obtenir un son filtré très intéressant.
La Stone Deaf PDF-2 avait été exclue d'office car plébiscitée par le groupe lui même pour tenir le rôle de plusieurs de ces pédales et donc l'intégrer, c'était tricher. Une EQ paramétrique accompagnée d'un boost (comme la qboost ...) et d'une overdrive à 2 canaux qui peut se pousser jusqu'aux rivages de la fuzz, ça ne se refuse pas, même quand on est les QOTSA !
SOUL BENDER
Avec cette pédale, on vient taper dans le garage de la discographie. On pourrait se dire qu'avec tant d'overdrive, il n'est pas nécessaire d'en ajouter, mais sur certains titres, on n'y coupe pas, il faut une fuzz ! Conçue avec trois transistors germanium, cette pédale offre une saturation chaleureuse et réactive, similaire à celle d'un ampli à lampes. Avec son contrôle de tonalité étendu et son incroyable sensibilité à la dynamique de votre jeu, la Soul-Bender V2 brille par sa polyvalence. Du léger overdrive à la fuzz tranchante, elle répond avec précision à chaque nuance de votre jeu. Et c'est tant mieux car malgré les apparences, de la nuance, il en faut pour aborder la musique de Queens of the stone age !
Il se trouve qu'une nouveauté vient de débarquer, et pas n'importe quoi ! Une Fuzz créée pour Palf par Fjord Fuzz, j'ai nommé la SOL. Et 2e avantage, elle combine une fuzz magique et un vibrato d'excellente facture et indépendant qui vous sera fort utile pour jouer du QOTSA ! 2 pédales, c'est mieux qu'une !
Une petite reverb spring qui a son importance puisqu'enclenchée en permanence, ou presque. Et ça nous vient des années 50, lorsque les musiciens découvrent la beauté aquatique d'un son propagé le long d'un ressort plus ou moins long. C'est ainsi que cet effet est aujourd'hui utilisé par tous les pontes du rock retro, tels que Jack white ou les Black Keys. Cette jolie Topanga possède donc tous les atours de ces reverbs iconiques (Dwell, Tone et Mix), avec en plus un bouton Volume qui émule l'étage à lampe des anciennes reverbs grâce à un préampli.
Le vibrato rapide est hyper emblématique de certaines productions du groupe. La Ages de Anasounds est évidemment toute trouvée pour répondre à ce besoin vital. Toute analogique, elle restitue le mouvement oscillant d'une cabine Leslie, l'encombrement en moins, et la modulation en plus. Dotée d'un detecteur d'attaque integré et de quelques trimpots secrets, elle permet en outre de créer un effet d'auto-oscillation si l'on maintient le tap-tempo enfoncé.. Ah je ne vous l'avais pas dit ? Oui elle a aussi un tap tempo
L'équalisation graphique est une pédale absolument critique pour aller chercher la similitude la plus parfaite, tant les productions de QOTSA sont léchées en terme de fréquences. On y retrouvera par exemple son compte pour obtenir le coté carton sans les basses et les aigües non désirables avec rien sous les 60, une légère bosse sur les 200 et une grosse bosse sur les 1600, c'est Alex qui le dit ! Cette MXR à 10 bandes est une alternative à la BOSS EQ-200 que vous ne trouverez plus sur Palf. Une solution de rechange qui fait parfaitement le job, croyez m'en.
Lorsqu'il n'y a plus de Rats, on mange de la Ratatouille !! La pédale de la vidéo n'est plus disponible mais nous avons une belle alternative avec cette Shnobel Tone qui envoie du bois. C'est important car le son spécifique de cette Rats est la 2e base nécessaire de ce défi son. Elle reprend le circuit précis de la RAT originale qui génère cette sonorité très proche de celle d’un ampli à lampes. On retrouve donc les réglages Volume, Filter et Distortion. Le circuit relié au potard Filter est identique à celui de la RAT, plus on augmente la valeur de ce réglage, plus le son s’assombrit.
Catalinbread, comme à son habitude, nous propose une pédale que personne d'autre ne pouvait proposer. La SFT est une simulation d'ampli Ampeg et constitue la "base" de saturation de notre projet, en collant aux choix initiaux du groupe. La position 'stoned" proposée sur celle-ci donne une version très rocailleuse de l'ampli. Elle fait référence à l'aventure ampeg des Rolling Stones qui ont enregistré sur ce materiel dans les années 60. De quoi stoner les plus stoners des groupes, Kyuss et QOTSA en tête de cortège. En tous cas, on n'a hélas pas vraiment le choix pour coller au plus près de leur son, il faut une simu Ampeg, point.
Le boost est ici plutôt recherché comme un booster d'aigu, pour redonner du peps à un son maltraité tout au long de la chaine. Idéale pour brutaliser la Rats, c'est un élément marquant de ce pedalboard. Vous l'aurez compris, la Sparkling boost n'est plus au catalogue, mais cette petite DOD fera parfaitement le job grâce à son approche à base de transistors FET qui permettent de balancer les aigues et les graves sur 1 seul potentiomètre. Cette pédale recèle aussi un buffer qui permet de la placer à peu près n'importe où dans la chaine, et un volume qui permet aussi d'en faire un véritable clean boost avec une reserve de dB confortable.
L'effet recherché est ici celui d'une wah ouverte, sans y consacrer une vraie wah-wah. Chez QOTSA, on aime à filtrer les guitares pour les aider à exister dans toutes les couches successives, et ce genre de petites pédales est une bonne manière d'obtenir ce résultat de filtre non-oscillant. Son utilisation est très simple ; on sélectionne la fréquence qu’on veut booster ou couper avec le potard Q Filter et on applique le traitement par l’intermédiaire du potard de volume. On peut utiliser la pédale pour mettre en exergue un solo ou pour booster un ampli sur une fréquence spécifique. On peut également l’utiliser en « always on » pour obtenir un son filtré très intéressant.
Avec cette pédale, on vient taper dans le garage de la discographie. On pourrait se dire qu'avec tant d'overdrive, il n'est pas nécessaire d'en ajouter, mais sur certains titres, on n'y coupe pas, il faut une fuzz ! Conçue avec trois transistors germanium, cette pédale offre une saturation chaleureuse et réactive, similaire à celle d'un ampli à lampes. Avec son contrôle de tonalité étendu et son incroyable sensibilité à la dynamique de votre jeu, la Soul-Bender V2 brille par sa polyvalence. Du léger overdrive à la fuzz tranchante, elle répond avec précision à chaque nuance de votre jeu. Et c'est tant mieux car malgré les apparences, de la nuance, il en faut pour aborder la musique de Queens of the stone age !
Queens of the stone age, le romantisme chevillé au corps
Queens of the stone age, c'est du génie. Mais le génie s'accompagne souvent de paradoxe et de contrariété. Et comme je m'y attendais, arrivé au bout de cette réflexion sur la construction d'une cathédrale sonore, je nage en pleine contradiction.
En matière de son, on a un groupe paléolithique proclamé qui ne jure que par le raffinement et la sophistication. Une hyper-attention aux détails qui jure avec l'esthétique roots et crasseuse d'un authentique desert-rock band venu vous défoncer les oreilles et le cœur, tous amplis hurlant.
On a une sélection d'outils digne de la quête du meilleur silex à tailler, lorsque celui-ci était garant de la survie de tout un peuple. Josh Homme est un gourou, un shaman qui agrège la tribu et qui guérit les âmes, mais qui hélas semble bien parti pour emporter ses secrets matériels et alchimiques dans la tombe.
En écoutant QOTSA, on a tous entrevu la renaissance de notre église préférée. Les fidèles sont de retour, les âmes rock se réaniment et se prennent à rêver. On se serre à nouveau dans le temple, au cœur du désert de Mojave. On y ressent l'euphorie certes, tous les apôtres s'y pressent, et les icônes ont répondu à l'appel. Mais depuis quelques temps, on y entend une sombre prêche.
Une prophétie apocalyptique, quasi-explicite dans "In Times New Roman", à prononcer en laissant un blanc après le "Times". Car on ne parle pas ici d'une quelconque police de caractère, non ! Il est question d'un nouveau romantisme nihiliste et décadent, et d'empires qui s'effondrent, sur fond d'insurrections et de gabegies modernes.
Car ne vous y trompez pas, si QOTSA revient souffler sur les braises pour ranimer notre feu intérieur, c'est hélas pour nous annoncer le grand incendie qui s'en vient. Funeste et royal messager débarqué du fin fond des âges pour nous ressusciter et nous annoncer que tout est foutu.
Mais on ne peut rien refuser à la reine, et surtout pas la dernière danse. Alors dansons comme jamais tandis que le monde explose.
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