Sonner comme John Frusciante, le guitariste génial et bouillonnant des Red Hot Chili Peppers
Sonner comme LE guitariste des Red Hot Chili Peppers : John Frusciante
Le(s) pedalboard(s) de John Frusciante, le plus sous-estimé des guitar-heroes
Dans ce billet blog j'ai la lourde tâche de partir sur les traces d'un guitariste, hélas, assez peu connu, mais qui a pourtant façonné le jeu de millions de guitaristes sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte, j'ai nommé John Frusciante ! Pour ce faire, je vais principalement me consacrer à une large période récente que les fans de la première heure n'aiment pas forcément (à tort). Je parle ici d'un spectre large qui court de "Stadium Arcadium" jusqu'à nos jours.
Sont retranscrites ici librement 2 vidéos publiées sur la chaîne par Alex, accompagné de Thibaut alias @Guitarplugandplay qui semble prendre un plaisir non dissimulé à tenter de recréer le son du morceau "Eddy". Un épisode qui faisait suite à une première approche du son de cet artiste par la charmante @Rockloe, et du tout aussi charmant Swann que vous connaissez bien !
Je vais donc vous compiler ici les solutions qu’ils ont proposé, et les mettre en parallèle pour des alternatives crédibles, afin de tenter de pousser encore un peu plus loin le mimétisme musical tout en collant à vos besoins spécifiques. C'est parti !
RED HOT CHILI PEPPERS : DU PUNK, DE LA FUNK, ET BEAUCOUP (BEAUCOUP) DE PIMENT !
On ne va pas se mentir, les frasques musicales et personnelles des RHCP mériteraient un livre entier ... Attendez ... Ah, on me dit que justement, de nombreux ouvrages sont déjà consacrés à ce groupe atypique qui nous arrive tout droit du Los Angeles des eighties. Pour éviter le pavé, je ne vais donc pas entrer dans tous les détails, mais plutôt vous narrer leurs aventures strictement "musicales", en faisant un petit détour sur la carrière solo de John Frusciante, puisqu'après tout, on est quand même ici pour lui !
L'aventure Red Hot commence donc en 1983 avec Anthony Kiedis au chant, le sémillant Flea à la basse, Jack Irons à a batterie et Hillel Slovak à la guitare. Dû à leur consommation massive de drogue (pour l'anecdote, Kiedis est le fils d'un gros dealer de LA), le line up est assez fluctuant jusqu'en 88, année de la mort de Hillel par overdose. A cette date, le groupe a enregistré 3 albums, et c'est déjà un beau bordel ... Le 1er est un album éponyme sorti en 1984. Sur cet album, on entend Jack Sherman à la guitare car Slovak a rapidement quitté le groupe, mais y est réintégré pour assurer la tournée. A la batterie on y entend Cliff Martinez puisque Jack Irons avait suivi Slovak pour monter un side-project. En 1985, l'album "Freaky Styley" vient confirmer l'engouement du public pour la fraicheur et l'énergie de ce qui n'était au départ qu'un groupe pour animer les fêtes étudiantes. Le producteur du 1er opus, Andy Gill, est remercié car des noms beaucoup plus prestigieux font part d'un fort intérêt pour cet album en devenir. Malcom Mc Laren, le manager mythique des Sex Pistols à l'époque de "Nevermind the bollocks", mais surtout Georges Clinton, fondateur légendaire de Parliament et Funkadelic. C'est ce dernier qui est choisi pour le produire, et le son s'en ressent. La forte connexion (pour ne pas parler d'alchimie, vous m'aurez compris ...) entre Clinton et Kiedis fait des merveilles. L'album est un cocktail explosif de grooves imparables et de riffs punks endiablés. En 1986, Jack Irons, le batteur originel reprend du service suite à la défection de Martinez, usé par le rythme effréné des concerts et les excès. En 1987 sort "The Uplift Mofo Party Plan", le seul album enregistré par la formation originale. De nombreuses controverses émaillent la sortie du disque. Les paroles explicites déchainent les ardeurs des ligues morales américaines, mais c'est un succès commercial réel. Plus de 3 millions d'albums sont écoulés, et le groupe entre au billboard pour la 1ere fois.
Hélas, en 1988, Slovak décède d'une OD, et la dynamique du groupe est fortement impactée par la triste nouvelle. Le batteur Jack Irons quitte le navire. Kiedis et Flea recrutent alors un batteur qui n'a pas du tout le profil, puisque passionné de glam rock, et monté à LA pour tenter une aventure d'acteur. Flea raconte encore volontiers comment durant l'audition rocambolesque, il se fait prendre à son propre piège en essayant de le perdre dans les rythmes pyrotechniques dont il a le secret. Impressionnés par le jeu explosif et précis de Chad Smith, ils lui demandent de se couper les cheveux pour avoir la place vacante. Chad Smith refuse ... et le voilà embauché ! L'autre recrutement est celui qui nous intéresse plus particulièrement puisqu'il s'agit de John Frusciante, le petit génie de la guitare qui va devenir le véritable joker du groupe, son atout mélodique majeur.
Agé de seulement 18 ans, John rejoint les RHCP et pose ses guitares sur l'albums "Mother milk", sorti en 1989. C'est un succès immédiat puisqu'il se place en 57e position dans les charts et devient leur premier disque d'or. On y retrouve la cover épique de "Higher Ground" le succès de Stevie Wonder. Cet album adoube le groupe sur le plan international. Il faudra en revanche attendre "Blood Sugar Sex Magic" pour une véritable explosion de popularité qui n'aura pas que des effets positifs. L'album, produit par le mythique Rick Rubin, sort en 1991 sous le label Warner Bros, scellant la fin de l'époque EMI. Le jeu de Frusciante est à son apogée, et l'album est remarquable à bien des titres, dont celui des parties hallucinantes de feeling et d'originalité que le jeune prodige délivre. En quelques semaines, les voici propulsés en 3e place du Billboard 200 américain. Et en quelques mois, John Frusciante se retire de la tournée triomphale, totalement dépassé par ses problèmes d'addiction. S'ensuivent pour lui 6 ans de quasi-solitude durant lesquels il va expérimenter tant chimiquement, spirituellement (il parle beaucoup aux fantômes ...) que musicalement. On peut noter ainsi la sortie de nombreux albums hyper créatifs et totalement hand-made puisqu'il y fait tout lui même. "Niandra LaDes and Usually Just a T-Shirt" (1994) et "Smile from the Streets You Hold" (1997) montrent une face encore méconnue de l'artiste, plus introspective et mélodique. Une facette qu'il mettra à contribution lors de son retour au sein des RHCP en 98, à l'issue d'une période de rehab plus que nécessaire.
Mais n'allons pas trop vite en besogne car pendant l'absence du jeune John, les Red Hot ne sont pas du tout décidés à laisser péricliter leur poule aux œufs d'or sans réagir. En 1995 parait l'album "One Hot Minute" (qui est mon préféré après Blood sugar). A la 6 cordes on retrouve Dave Navarro, le gratteux du groupe Jane's Addiction, lui aussi grand fêtard devant l'éternel. L'opus est plus lourd, plus violent, mais préserve une belle part groovy, pour un cocktail particulièrement réussi de fusion funk-rock, bref, un petit bijou. En 1998, Frusciante se sent mieux, et rejoint à nouveaux ses copains pour sortir l'album le plus vendu de toute la carrière du groupe, j'ai nommé "Californication". Rick Rubin est de retour aux manettes, et 15 million d'albums vendus plus tard, les voici encore une fois sur le podium du Billboard américain. Le virage artistique est consommé, et le temps des hymnes punk funk jubilatoires semble bien lointain. A la place, Frusciante instille ses inspirations mélodiques catchy qui trouvent leur place dans une alchimie retrouvée avec le reste du groupe. On se prend à fredonner ces refrains, et même si les fans de la première heure sont un peu déboussolés, les résultats sont là, comme une évidence: Les RHCP sont devenus une véritable machine à tubes taillés pour les stades ! A partir de là, tout s'enchaîne pendant deux albums supplémentaires. "By the way" leur 8e album, sorti en 2002, puis le double album "Stadium Arcadium" en 2006. La nouvelle recette fonctionne parfaitement, la part belle est faite aux arrangements léchés, aux mélodies parfois sirupeuses et aux backing vocals ciselés.
En 2009, à nouveau fatigué par les tournées mondiales et la pression médiatique, John Frusciante se met encore une fois en retrait du groupe qui va attendre 2011 pour sortir un nouvel album. "I'm with you" voit l'arrivée de Josh Klinghoffer qui est un petit protégé de Frusciante qui en profite de son coté pour sortir un 10e album solo, "The Empyrean". Un nombre prophétique puisque la pause sabbatique va durer 10 ans. Quand aux RHCP, avec Klinghoffer, la continuité musicale est assurée, et un vent de fraîcheur souffle sur le groupe qui commence à prendre de l'âge. Pourtant, n'est pas génie qui veut. L'album, assez inégal, reçoit un accueil plus mitigé, le talent de compositeur de l'ami John n'étant plus là pour charpenter le tout dans un ensemble cohérent. Loin de moi l'idée de critiquer le nouveau gratteux qui est vraiment top et qui assure le job techniquement et scéniquement, mais l'armure est un peu lourde à porter. En 2016, "The Gateway" est peut-être le plus méconnu des albums du groupe. Josh est encore à la guitare, mais Rick Rubin, le producteur qui les suit depuis 6 albums laisse la place à Danger Mouse, bien connu dans le milieu des producteurs à succès US. En découle un album intéressant, mais plus lisse et plus "sage" que les dernières prod du groupe. On a tout de même droit à de jolies expérimentations sonores, des claviers, des effets de guitare plus présents que d'habitude (miam !), et pour ma part, je trouve que Kiedis chante plutôt mieux que d'habitude ! (Comment ça c'est pas difficile ??!)
En 2019, John Frusciante revient pour enregistrer le nouvel album, et finalement en fera 2 pour le prix d'un : 'Unlimited love" qui sort en avril 2022, et "Return of the dream canteen" en novembre de la même année, respectivement 12e et 13e albums. C'est aussi le retour en grâce de Rick Rubin qui est aux manettes sur les 2 opus puisque toutes les chansons sont enregistrées lors de la même session, et feront, vous l'aurez compris, l'objet d'une sortie différée. C'est donc principalement sur le de ces 2 derniers albums que nous allons focaliser par le biais du titre emblématique "Eddy", et dans une moindre mesure sur Stadium Arcadium, pour vous proposer une approche du son de John Frusciante qui, vous l'aurez compris n'est pas si simple que ça à appréhender !
LES ALBUMS EMBLÉMATIQUES (choix non exhaustif, parcellaire et subjectif, je le sais, ne m'en veuillez pas !)
Le cinquième album du groupe, et le 2e avec Frusciante à la guitare. Cet album enregistré par Rick Rubin dans la demeure du magicien Houdini va marquer l'histoire du rock puisqu'il s'agit sans doute de l'un des plus grands albums de tous les temps (sans rire). On peut tout à fait écouter ces titres comme des morceaux cohérents et bougrement dansants, mais la véritable chasse aux trésors a lieu en focalisant sur les différentes parties. Je vous conseille donc d'écouter cet album en vous concentrant par exemple sur la guitare, claque monumentale en vue.
Le cinquième album du groupe, et le 2e avec Frusciante à la guitare. Cet album enregistré par Rick Rubin dans la demeure du magicien Houdini va marquer l'histoire du rock. On peut tout à fait apprécier ces titres comme tels, mais une véritable chasse aux trésors se découvre en focalisant sur les différentes parties instrumentales. Ecoutez cet album en vous concentrant sur la guitare, claque monumentale en vue.
Ce 7e album suit directement le "One Hot Minute" mais il célèbre aussi le retour de Frusciante. Un guitariste qui a changé pendant son absence. En résulte une pépite enregistrée encore une fois par Rick Rubin et qui se vendra à 15 millions d'exemplaires. Aujourd'hui encore le plus grand succès commercial du groupe.
Il s'agit du 9e album du groupe qui retourne dans la maison hantée de Houdini. Rick Rubin est encore de la partie, et les fantômes dictent les parties de guitares executées par John Frusciante (c'est lui qui le dit !) pour un résultat prolifique et hyper original qui scellera un nouveau succès commercial pour la fine équipe.
Blood Sugar Sex Magic
Le cinquième album du groupe, et le 2e avec Frusciante à la guitare. Cet album enregistré par Rick Rubin dans la demeure du magicien Houdini va marquer l'histoire du rock. On peut tout à fait apprécier ces titres comme tels, mais une véritable chasse aux trésors se découvre en focalisant sur les différentes parties instrumentales. Ecoutez cet album en vous concentrant sur la guitare, claque monumentale en vue.
One Hot Minute
Cet album est le 6e, et c'est Dave Navarro qui est à la guitare. Enregistré en 94 à la Sound Factory de Hollywood par Rick Rubin, l'opus se démarque très nettement de son prédécesseur. Navarro impulse une véritable énergie bestiale pour un résultat beaucoup plus rock et psychédélique, mais tout aussi jouissif. Bref ça envoie du super lourd !
Californication
Ce 7e album suit directement le "One Hot Minute" mais il célèbre aussi le retour de Frusciante. Un guitariste qui a changé pendant son absence. En résulte une pépite enregistrée encore une fois par Rick Rubin et qui se vendra à 15 millions d'exemplaires. Aujourd'hui encore le plus grand succès commercial du groupe.
Stadium Arcadium
Il s'agit du 9e album du groupe qui retourne dans la maison hantée de Houdini. Rick Rubin est encore de la partie, et les fantômes dictent les parties de guitares executées par John Frusciante (c'est lui qui le dit !) pour un résultat prolifique et hyper original qui scellera un nouveau succès commercial pour la fine équipe.
LE MATOS DE JOHN FRUSCIANTE : LE GUITARISTE QUI AIMAIT TROP LES PEDALES ...
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'aborder cette section matos n'a pas été facile nerveusement. Je vais donc essayer de rester calme et de garder une approche factuelle et synthétique tant le monsieur a tendance à nous sortir des dingueries sur lesquelles je pourrais passer des heures.
On commence par les guitares. John Frusciante est un strat addict, il y a pire comme défaut. Jusqu'ici tout va bien pourrait-on dire. En revanche, on parle ici de modèles assez premiums puisqu'il s'agit de modèles des années 55, 57, 58 et 62, il semblerait que notre ami les aime matures ... on lui connait d'ailleurs aussi un petit penchant pour les cougars ... euh pardon, les jaguars de 62 et 66, ainsi que pour une telecaster des années 60. On l'a aussi vu occasionnellement avec une gretsch white falcon, voir même une Les Paul, une Ibanez ou une Kramer Pacer de 1980, mais à mon humble avis, il s'agissait forcément d'égarements ^^ En terme d'acoustiques, C'est Martin, modèles O-15 et D-28.
En matière d'ampli, John a des goûts simples, c'est du Marshall, modèle Major ou Silver Jubilee. On le voit parfois avec une tête Mesa Boogie ou un combo Fender, mais c'est anecdotique.
C'est ici que les choses se gâtent ... Frusciante a toute sa vie fait évoluer son son à travers des pedalboards dantesques qu'il triture comme personne. En résulte une liste totalement délirante de matos qu'il serait indigeste de reporter ici de manière exhaustive. On peut tout de même noter une évolution depuis le célèbre pedalboard de la tournée Stadium Arcadium qui avait defrayé la chronique avec pas moins de 7 Moog Moogerfooger, soit quasiment toute la gamme de la marque à l'époque ! Mais aussi une rare Boss CE-1, des Line 6 DL4 et FM4, une wah Ibanez WH10, une MXR Micro Amp, une Big Muff USA, une Boss DS2, une reverb Electro Harmonix Holy Grail, une Mosrite Fuzzrite ...
Aujourd'hui, grâce à une photo parue sur un instagram improbable, on voit que la tendance est surtout aux pédales "lambda" et séries mainstream, sans doutes pour des raisons de réplicabilité et de remplacements qui ont pu faire s'arracher les cheveux aux guitar-techs lors de panne ou d'égarement. Il n'est d'ailleurs pas rares sur les très grosses tournées que l'ensemble de l'infrastructure soit dédoublée pour que les installations puissent être gérées sur 2 sites en alternance pour faciliter la vie aux staffs techniques (mais c'est effectivement 2 fois plus d'émissions de CO2 ...). Ainsi, il fallait aussi peut-être pouvoir aligner 2 boards identiques. Et du coup on y voit surtout beaucoup de modèles MXR (Carbon Copy, Echoplex, Flanger, Phase 90, Dyna Comp, Micro Amp, Reverb (x2), M236 Super Badass Variac Fuzz ...), BOSS ( CE-1 Chorus Ensemble, DD-500, XT-2, DS-2, SD-1 ...), Digitech PDS1002, EHX Big Muff Pi, Ibanez Wh10 et tout de même une Moog Low-Pass Filter MF-101 parce qu'il faut garder un petit grain de folie ...
Comme quoi, même avec des pédales de grandes series, il est tout à fait possible de proposer une palette sonore originale et convaincante ! (mais les pédales boutique, c'est quand même mieux bien sûr !)
LE PEDALBOARD DE PALF
Nous allons présenter les 7 pédales qui ont été choisies, et vous proposer des alternatives issues de la 1ere vidéo consacrée au pedalboard de John Frusciante sur l'album Stadium Arcadium :
HALL REVERB
Une petite reverb hall pour donner de la profondeur sans altérer la définition. C'est une version qui est plutôt moins chère dans la large gamme JHS mais qui fait très bien le boulot lorsqu'on est en recherche d'une reverb plutôt courte. Les trois réglages suffisent à obtenir de nombreuses nuances sonores: Verb contrôle le son affecté par rapport au son d’origine, Dampen atténue les aigus pour une reverb plus sombre et discrète, et Decay contrôle la taille de la pièce virtuelle dans laquelle vous jouez, d’une chambre moyenne à une salle de concert pour plusieurs milliards de spectateurs. Enfin, le switch “Modulate” ajoute un léger effet de désaccordage pour renforcer la profondeur hypnotisante.
Contrairement à une reverb émulée, vous ne pouvez pas régler la longueur du ressort associé à la pédale Element. C’est pour cela que trois tailles différentes sont disponibles : le Bon (ressort court pour une ambiance discrète), la Brute (ressort moyen pour plus de profondeur et de richesse harmonique) et le Truand (sortez vos planches de surf).
UTOPIA DELUXE
La Utopia de la vidéo a récemment connu un bel upgrade en obtenant une version "Deluxe". Le delay est mis à contribution tout au long de la démo, parfois même pour remplacer la reverb. Sur la nouvelle version, on retrouve les trois réglages classiques de l’Utopia originale + les réglages internes désormais directement accessibles, la tonalité et le potard central “Bliss”. Ce bouton ajuste profondeur et vitesse de l’effet. Au choix modulation légère type tap echo ou chorus ou vibrato. Un bouton rétro-éclairé ajuste le volume du préampli intégré. Ce dérivé du préampli de l’Echoplex EP-3 (sans le JFET) se chaîne avant les répétitions et fait partie du son caractéristiques des échos à bande vintage.
La Echorec de Catalinbread est une reproduction du mythique écho à bandes Echorec de Binson. Comme pour la Utopia on retrouve des modlations ainsi qu'un préamp dans un format plus compact. Les textures et patterns rythmiques complexes sont au rendez-vous, et il ne fait aucun doute que David y aurait trouvé son bonheur.
DUKE OF TONE
La Duke of Tone est une collaboration entre MXR et Analog Man. Dans l'idée, les marques recherchent la couleur Marshall Bluesbreaker, et le tour est plutôt réussi, surtout dans un format mini comme celui-ci. Mike Piera est un pionnier de la pédale boutique. Sous le surnom Analog Man, il modifiait déjà des Tube Screamer dans les années 90. En 2003, il a conçu une overdrive avec Jim Weider (The Band) sur le modèle d’une Marshall Bluesbreaker modifiée, la King Of Tone. Aussitôt, cette pédale ultra musicale a connu un énorme succès parmi les musiciens professionnels. La Duke of Tone est une réinterpretation de ce must have qui, associé à la feed me, fait des merveilles dans l'esprit du morceau.
En matière de Marshall Bluesbreaker, la marque JHS avait aussi fait sa proposition. Ainsi, la Morning Glory avait déjà fait merveille dans l'épisode consacré au son de Stadium Arcadium. C'est donc naturellement que je la cite ici.
SAVAGE
Pour arriver à ce son clair à la limite du breakup si caractéristique du son Frusciante, cette Savage en version 2 (donc plus transparente que la 1) fait parfaitement bien le job. D’une inspiration originale de la fameuse Klon Centaur, on gagne des diodes de hard clipping ainsi que des trimpots internes pour arriver précisément au rendu recherché. La Savage peut parfaitement s'allier à d’autres sources de gain, y compris avec un ampli bien poussé. Et même sur un ampli en son clair, il est possible de l’utiliser avec le gain à zéro comme la sauce secrète qui rendra votre son plus vivant, plus brillant et plus excitant.
De par son caractère transparent, l’ODR-1 de Nobels se stacke joyeusement avec tout ampli, overdrive, compresseur ou boost supplémentaire, et fonctionne aussi bien dans un registre low gain que plus mordant. L'un des secrets les mieux gardés des musiciens de studio de Nashville qui s'y connaissent quand il s'agit d'empiler du gain !
COMPRESSOR
Qui dit son clair funky dit compresseur ... Le Compressor plus de chez Keeley se montre très fidèle au son de votre ampli et guitare tout en changeant radicalement la jouabilité. Réglé timidement, ce compresseur délivre juste ce qu'il faut pour donner du corps et du mordant quand il le faut. Au-delà des 3⁄4, attaques et sustain sont augmentés de manière très efficace pour les sons leads ! Il permet aussi de passer d'un jeu aux doigts au médiator sans que le volume ne varie. Pour ce qui est des fonctionnalités, vous pouvez adapter la compression en fonction de vos micros (simples ou doubles), et la fonction de blend permet une compression parallèle qui vous évitera tout problème de pompage.
Pour cette "Lazy Comp", Anasounds pousse le concept du plug&play à son paroxysme puisqu’il suffit de tourner le potentiomètre de mix pour trouver votre bonheur ! Unique réglage, le mix gère le mélange entre le son clair et le son compressé offrant à la fois compression, dynamique et harmonique.
UNIVIBE
Pour essayer de trouver la petite couleur vibe/phaser audible sur le titre "Eddy", Alex nous propose cette petite vibe fort efficace. Avec son interface simple à trois boutons, vous pouvez régler l'effet à votre goût en un rien de temps. Tout d'abord, utilisez le commutateur VIBE pour sélectionner le mode Chorus (signal direct mélangé à un signal dont la hauteur varie) ou le mode Vibrato (signal dont la hauteur varie uniquement). Ensuite, utilisez la commande LEVEL pour régler le volume de l'effet, la commande SPEED pour régler la vitesse de balayage et la commande DEPTH pour régler l'intensité générale. Simple et efficace.
La Dusk de Dr Scientist est une pédale qui rassemble tout un tas de modulations. Elle contient 3 modes principaux : Manual, Envelope, LFO. Elle se fera aisément une place sur votre pédalier pour jouer Lo-fi et ambient. Son mode Envelope ajoutera une texture à vos plans funky, remplacera l’effet d’une autowah, et même les Moogerfooger de ... J.Frusciante.
OMNIFUZZ
Sur son board, John aligne une Variac Fuzz de MXR sur laquelle on peut jouer avec la tension électrique. Rupture de stock oblige, sur la vidéo on voit la Feed Me qui, heureux hasard, reproduit cette fonctionnalité. Et c'est une bonne surprise puisque elle remplit parfaitement son rôle avec un côté goulu qui imite à s'y méprendre le grain recherché. Comme c’est FX Teacher, vous avez le choix entre plusieurs valeurs de diodes pour varier les coupures des graves. Enfin, la fonction Crack est activée par un toggle switch, et contrôlée par le potard Smash. C’est un deuxième son de fuzz radicalement différent qui sous-alimente drastiquement les transistors pour arriver à un son bien agressif sans aucun sustain.
Catalinbread s'est associé à Mosrite afin de rééditer la "Fuzzrite", cette pédale qui était fort innovante ... en 1966. Depuis, elle a su trouver son public, dont un certain John Frusciante qui ne fait jamais l'économie d'un solo boosté à ce grain aïgu et puissant. S'il l'a validé, vous ne pouvez pas vous tromper !
Une petite reverb hall pour donner de la profondeur sans altérer la définition. C'est une version qui est plutôt moins chère dans la large gamme JHS mais qui fait très bien le boulot lorsqu'on est en recherche d'une reverb plutôt courte. Les trois réglages suffisent à obtenir de nombreuses nuances sonores: Verb contrôle le son affecté par rapport au son d’origine, Dampen atténue les aigus pour une reverb plus sombre et discrète, et Decay contrôle la taille de la pièce virtuelle dans laquelle vous jouez, d’une chambre moyenne à une salle de concert pour plusieurs milliards de spectateurs. Enfin, le switch “Modulate” ajoute un léger effet de désaccordage pour renforcer la profondeur hypnotisante.
La Utopia de la vidéo a récemment connu un bel upgrade en obtenant une version "Deluxe". Le delay est mis à contribution tout au long de la démo, parfois même pour remplacer la reverb. Sur la nouvelle version, on retrouve les trois réglages classiques de l’Utopia originale + les réglages internes désormais directement accessibles, la tonalité et le potard central “Bliss”. Ce bouton ajuste profondeur et vitesse de l’effet. Au choix modulation légère type tap echo ou chorus ou vibrato. Un bouton rétro-éclairé ajuste le volume du préampli intégré. Ce dérivé du préampli de l’Echoplex EP-3 (sans le JFET) se chaîne avant les répétitions et fait partie du son caractéristiques des échos à bande vintage.
La Duke of Tone est une collaboration entre MXR et Analog Man. Dans l'idée, les marques recherchent la couleur Marshall Bluesbreaker, et le tour est plutôt réussi, surtout dans un format mini comme celui-ci. Mike Piera est un pionnier de la pédale boutique. Sous le surnom Analog Man, il modifiait déjà des Tube Screamer dans les années 90. En 2003, il a conçu une overdrive avec Jim Weider (The Band) sur le modèle d’une Marshall Bluesbreaker modifiée, la King Of Tone. Aussitôt, cette pédale ultra musicale a connu un énorme succès parmi les musiciens professionnels. La Duke of Tone est une réinterpretation de ce must have qui, associé à la feed me, fait des merveilles dans l'esprit du morceau.
Pour arriver à ce son clair à la limite du breakup si caractéristique du son Frusciante, cette Savage en version 2 (donc plus transparente que la 1) fait parfaitement bien le job. D’une inspiration originale de la fameuse Klon Centaur, on gagne des diodes de hard clipping ainsi que des trimpots internes pour arriver précisément au rendu recherché. La Savage peut parfaitement s'allier à d’autres sources de gain, y compris avec un ampli bien poussé. Et même sur un ampli en son clair, il est possible de l’utiliser avec le gain à zéro comme la sauce secrète qui rendra votre son plus vivant, plus brillant et plus excitant.
Qui dit son clair funky dit compresseur ... Le Compressor plus de chez Keeley se montre très fidèle au son de votre ampli et guitare tout en changeant radicalement la jouabilité. Réglé timidement, ce compresseur délivre juste ce qu'il faut pour donner du corps et du mordant quand il le faut. Au-delà des 3⁄4, attaques et sustain sont augmentés de manière très efficace pour les sons leads ! Il permet aussi de passer d'un jeu aux doigts au médiator sans que le volume ne varie. Pour ce qui est des fonctionnalités, vous pouvez adapter la compression en fonction de vos micros (simples ou doubles), et la fonction de blend permet une compression parallèle qui vous évitera tout problème de pompage.
Pour essayer de trouver la petite couleur vibe/phaser audible sur le titre "Eddy", Alex nous propose cette petite vibe fort efficace. Avec son interface simple à trois boutons, vous pouvez régler l'effet à votre goût en un rien de temps. Tout d'abord, utilisez le commutateur VIBE pour sélectionner le mode Chorus (signal direct mélangé à un signal dont la hauteur varie) ou le mode Vibrato (signal dont la hauteur varie uniquement). Ensuite, utilisez la commande LEVEL pour régler le volume de l'effet, la commande SPEED pour régler la vitesse de balayage et la commande DEPTH pour régler l'intensité générale. Simple et efficace.
Sur son board, John aligne une Variac Fuzz de MXR sur laquelle on peut jouer avec la tension électrique. Rupture de stock oblige, sur la vidéo on voit la Feed Me qui, heureux hasard, reproduit cette fonctionnalité. Et c'est une bonne surprise puisque elle remplit parfaitement son rôle avec un côté goulu qui imite à s'y méprendre le grain recherché. Comme c’est FX Teacher, vous avez le choix entre plusieurs valeurs de diodes pour varier les coupures des graves. Enfin, la fonction Crack est activée par un toggle switch, et contrôlée par le potard Smash. C’est un deuxième son de fuzz radicalement différent qui sous-alimente drastiquement les transistors pour arriver à un son bien agressif sans aucun sustain.
John Frusciante, l'âme torturée des Red Hot Chili Peppers
J'aimerais pouvoir éviter de faire cette constatation, mais les faits sont tenaces. Les plus grands écorchés font souvent les musiciens les plus inspirés, et inspirants. C'est triste à dire, mais il semblerait que les démons de l'âme soient à l'origine d'une grande partie de la production artistique mondiale.
Il se trouve qu'en matière de démons, John Frusciante est un bon client. Et je pense qu'on peut dire qu'ils le nourrissent autant qu'ils le bouffent. Alors la question est sans doutes de savoir si la musique aurait été aussi bonne sans tous ces excès, et pour être honnête je n'en sais rien.
En écoutant cet artiste, on ne peut que regretter que son père spirituel, Jimi Hendrix, n'ait pas eu la chance de vieillir. Qui sait ce qu'il aurait été capable de nous livrer avec tout ce que la technologie nous a depuis apporté. Une technologie que l'ami Frusciante a sû dompter sans pour autant se faire engloutir, un peu comme tout ce qu'il a manipulé dans sa vie.
C'est peut-être là le secret de la longévité, à la musique comme à la vie. Ne pas se laisser dépasser par l'accessoire qui n'est qu'un moyen d'entretenir la flamme, et toujours garder en tête que la priorité n'est pas le dernier effet ou la dernière pédale qui fait tout mieux, mais l'objectif véritable, l'impérieuse motivation qui en justifie l'emploi.
On peut étendre cette idée à tous les aspects d'une vie. Quand trop de musiciens se laissent prendre au piège de l'avoir, John Frusciante nous rappelle qu'avec les plus incroyables dingueries materielles comme avec le matos le plus standard et accessible, il est toujours possible de dépasser les limites, tant qu'on y aspire réellement.
Le grand philosophe Jack Black ne disait-il pas "You're not hardcore, until you live hardcore ..." ?
Ce billet de blog est librement inspiré des vidéos ci-dessous
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